lundi 29 décembre 2008

Jus de Cannes!

Avant de commencer la lecture de ce joyeux post au titre douteux, je vous demanderais d'arrêter la musique (et oui maman, c'est possible) et de cliquer maladroitement la vidéo ci-dessous. Il s'agit du groupe Caravan Palace (que j'adore), découverte de ma douce et tendre.



Je sais, je sais, vous devez certainement vous dire que je suis "relou" avec toutes mes vidéos et que vous préfériez le temps où je ne savais pas trop comment mettre des vidéos sur ce blog. Vous n'avez pas forcément tort mais comme c'est moi le chef, je me permets de vous emmerder. HAHAHAHA!

Bref, revenons en à nos moutons et reprenons un récit, même pas encore commencé. Ce matin, je cheminais bonnant-malant avec mon pote Anup. L'atmosphère était pour le moins calme et banale. Nous nous laissions porter par nos rêveries sous un doux soleil de Décembre, laissant tout loisir à nos montures mécaniques de guider la trajectoire de nos vies éparses. Nous déambulions alors nonchalamment vers un repas de riz et de légumes servi à la cantine, avec pour seul souci quotidien: "Vais-je faire la folie de manger Non-Veg today? Vais-je aller, rougissant et plein de gourmandises dans les yeux, vers ce charmant cuisinier moustachu pour lui réclamer une misérable omelette aujourd'hui?" Car oui, je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte mais l'homme que vous avez connu jadis a bien changé. Fini, les sandwichs au pâté! Fini, les assiettes de frites et les steaks! Oui, aux légumes! Oui, au riz en sauces et autres brocolis bouillies! Hourra! Hourra! Youpi! Le pouvoir aux légumes!!! Longue vie aux végétaux en tout genre! Que votre règne vienne! Hosanna! Hosanna!

...

Ainsi, nous roulions sans stress, porté par la fièvre tropicale. Quand soudain, mon oeil expert fut irrémédiablement attiré par une scène inattendue voire même impromptue. En effet, à quelques pas de là, deux compères en basket semblaient s'escrimer tant bien que mal autour d'une "machine à pâté". Comme tout le monde le sait désormais, les machines de guerre de ce genre étant prohibés depuis des lustres sous les latitudes dans lesquels je me trouve, je ne pu alors m'empêcher de tenter d'élucider un mystère ô combien étrange pour le drôle d'européen que je suis. Je me trouvais ainsi en face de deux énergumènes remuant sans cesse dans le but de faire tourner les engrenages d'une machines qui, vraisemblablement, ne brassait pas que de l'air. En effet, un espèce de jus bizarre coulait sans cesse sous les yeux émerveillés de la foule amassée. Tentant d'en savoir plus, je m'approchais donc de la scène en quête d'informations pouvant faciliter la résolution d'une énigme qui prenait de plus en plus de place dans mon esprit embrumé. Le suspens s'accroissant au fur et à mesure de mes pas, telle ne fut pas ma surprise lorsque je remarquai que nos deux bons amis tiraient bons profits de leur drôle de manège. L'histoire en aurait étonné plus d'un. Contre toute attente, nos deux amis, au profil Dupontesque (ou plutôt Dupondesque) agissaient de manière totalement coordonnées. A la demande d'un "client", ils saisissaient une sorte de tige de bambou, la faisant passer dans leur satanée machine d'une cruauté sans nom, recueillant ainsi, une ambroisie qui, à juste titre, ravissait l'assemblée.

Peu au fait des coutumes hivernales locales, j'en vint à émettre une tripotée d'hypothèses aux caractères pseudo-scientifiques: "Est-ce que ces jeunes autochtones boivent du jus de bambou? Ne serait-il pas mieux d'en faire des vélos, des raquettes de tennis et des échafauds? Peut-on vraiment boire du bambou? Et à ce titre, peut-on boire des vélos, des raquettes de tennis ou des échafauds?" Perdu dans des pensées aussi peu profondes que ridicules, je restai là, les bras ballants. Soudain, quelqu'un alluma la lumière de mon esprit et tout s'éclaircie. "Mais oui mais c'est bien sûr!" m'exclamai-je."C'est la saison de la canne!"me dis-je. "Que je suis bête!"déclarai-je.

Un brin excité par ma récente découverte, je me joint ainsi à la foule pour, à mon tour, goûter à cette merveille. Comme convenu, mes deux petits potes tirèrent le jus après de long effort pour, au final, me servir un verre d'un liquide mousseux et marron. Je ne saurais vous décrire la sensation éprouvée alors. Un liquide rafraîchissant et sucré rappelant des sirops merveilleux, le tout accompagné d'un sobre et élégant goût de bois. Un délice! J'en restai émerveillé pendant de longues minutes. Quel bonheur, je m'en souviens encore...

Je vous laisse ici les cocos. Je vais certainement pas trop ramener ma fraise sur ce blog dans les jours qui suivent puisque je me casse draguer de la meuf dans le Punjab avec mes potes Sikhs.

Amusez vous bien pendant votre réveillon.

Jimmy

dimanche 28 décembre 2008

La boite!

Dernièrement, je me suis rendu compte que cette charmante page web manquait cruellement d'images. En effet, ma prose envahissante s'accapare le devant de la scène, au grand dam de vos yeux époustouflés qui, je m'en doute, réclament des myriades d'enchantements photographiques. Tenant donc à vous satisfaire avant tout, je rétabli l'équilibre visuel en vous posant sous le nez une tonne de photos prises lors de mon voyage à Goa.




Vous pourrez, entre autres, trouver, des photos de plages, de rues, de bus et de la famille qui m'a aimablement hébergés. Voila donc un léger condensé de ce que mon verbiage n'a malheureusement pas réussi à vous décrire.

Passons maintenant à l'histoire du jours. Comme vous avez pu le remarquer ces derniers temps, je n'ai été plutôt avare d'aventures et autres blagues de plus ou moins bon goût. La raison en est simple, il ne se passe pas grand chose sous les tropiques. Les choses se tassent en cette fin d'année. Je suis donc obligé de ressortir quelques vieilles anecdotes poussiéreuses. Ainsi, en ce dimanche matin ensoleillé, je vais vous conter l'histoire de la boite de nuit en Inde.
Il y a environ deux mois de cela, à l'époque où nous nous vautrions lascivement dans une chaleur moite, se tenait un gigantesque festival culturel au sein du campus de l'université. Au programme, de la danse, de la bouffe, des concerts et une boite de nuit-discothèque-club-qui-ferme-à-minuit. J'ai ainsi eu le plaisir d'assister à des concerts donnés par des fakirs au regard bizarre, des danses orientales en tout genre, du théâtre indien incompréhensible, etc etc... Au milieu de tout cela, j'ai assisté à un concert merveilleux de la star incontesté du cinéma bollywoodien: Shankar-Ehsaan-Loy. Je me doute bien que ce nom ne vous dis pas grand chose, c'est la personne qui écrit et chante la plupart des musiques. Je vous en mets un extrait issue du film "Rock On!".



Comme vous pouvez le constater, c'est une pop, certes agréable à écouter, mais qui ne casse pas des briques. Ce qui fut exceptionnelle dans ce concert fut la ferveur, que dis-je, la folie furieuse de la foule amassée face à la scène. Imaginez un ou deux milliers d'indiens en transe, acclamant, dansant, faisant des cabrioles, tapant des mains, se sautant dessus et le tout avec des sourires. Incroyable! Je n'avais jamais vu autant d'enthousiasme! Ce fut trois heures de danse, de rire. Trois heures inoubliables!

Une fois cela terminé, nous nous sommes précipités avec mon pote Bhupinder vers la boite. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avant d'entrer et je n'ai pas été déçu. A l'intérieur de la boite, une foule de moustachus s'évertuaient à danser sur des hits un peu pourraves que l'on peut trouver dans n'importe qu'elle bonne boite de nuit française, voire même européenne. La scène était hilarante, surtout si on ajoute à ça un gros rappeur US bling-bling qui s'évertuait à couper les chansons en plein milieu pour dire des trucs incompréhensibles dans un micro préalablement très mal réglé. Bref, après avoir contemplé la scéne pendant quelques instants, j'ai suivi mon pote Bhupi au milieu de la piste de danse pour, à mon tour, profité de l'ambiance électrique. Tout se passait bien, je me la jouais "beau gosse latin virile" au milieu d'indiens hilares quand soudain un gros barbu en turban rose me sauta dessus.
Visiblement, ce jeune homme cool semblait à la fois surpris et très ému de me trouver sur la piste. Sans crier :"Gare!", mon tout nouveau pote m'attrape littéralement le bras et me tire avec violence vers son groupe de pote enturbannés. Eux aussi, visiblement très heureux de me rencontrer, se sont alors jetés sur moi dans un calin brutal mais plein de tendresses. Puis soudain, sans même m'en rendre compte, je me suis retrouvé les bras en l'air au milieu d'une trentaine de barbus à executer une danse traditionnelle énervée.



Encore une fois, ce fut le gros délire toute la nuit.

Je vous laisse ici sur ces belles images.

Jimmy

Ps: Joyeux Noël!

mardi 23 décembre 2008

Le jour du résultat

Aujourd'hui, j'avais prévu de vous raconter les innombrables péripéties endurées lors de mon séjour à Goa ainsi que pour le voyage retour. J'avais dans l'idée de vous narguer méchamment avec un climat tropicale magnifique, des plages bordées de cocotier, des curiosités gustatives improbables... J'avais aussi dans l'intention de vous conter, une fois n'est pas coutume, le trajet vers mon doux domicile avec, entre autre, la rencontre d'un moustachu australien, une leçon d'hindi dispensée par l'autochtone, assis sur des porte-bagages, un réveil en sursaut par un militaire buvant du chai... En bref, pleins de choses "couleurs locales". Malheureusement pour vous, mon pote Manoj vient de m'appeler pour jouer de la guitare et faire une partie de ping-pong.

Ainsi, je vais être obligé d'arrêter là mes digressions narratives. Pour me faire pardonner, je vais tout de même prendre le temps de vous donner la solution du mystère qui, j'en suis sûr à tenu la France en haleine ces derniers temps.

Voici une page d'un journal local où vous pouvez aisément voir ma bouille en photo:


Pour tout vous expliquer, avec quelques potes nous avons assisté à un match de cricket opposant l'Inde à l'Angleterre (c'était bien vu Corentin!). Et comme vous pouvez le constater, notre présence a soulevé une véritable adhésion populaire. A peine sorti du rickshaw, nous avons rapidement été submergé par un bon paquet d'indien survoltés qui désiraient pour la plupart nous serrer la main, faire des photos ou tout simplement nous dévisager avec des yeux ronds comme des soucoupes. Au bout d'une dizaine de minutes, une petite foule nous entourait, attirant par la même, les médias présents sur place pour couvrir l'événement. S'en est suivi tout une série de photo, d'interviews télévisuels... Pour ainsi dire, je me sentai un peu comme Brigitte Bardot sur la Croisette, les jours de grands vents.

Le mystère est à présent levé, vous pouvez dormir tranquille. Passons maintenant à l'annonce du grand gagnant. Aprés délibération du jury, le gagnant de ce jeu concours est:...... Emmanuel LAGRAND..... Je tiens d'ailleurs saluer sa performance exceptionnelle durant toute la durée du jeu. Merci à lui.

Je vous laisse sur ces entrefaits. Amusez vous bien.

Jimmy

Ps: Je ne vous ai pas dis mais je pars dans le Punjab (au nord ouest de l'Inde, chez les Sikhs) la semaine prochaine. Héhéhé

samedi 20 décembre 2008

Voyage sous les tropiques

Vendredi dernier, je me réveille en sursaut à 7h35. En proie à une panique indescriptible, je réalise alors que je n'ai pas entendu mon réveil qui pourtant scande des chansons bollywoodiennes de mauvais goût depuis plus d'une heure et demi. Malgré ce tintamarre assourdissant, je tente de retrouver la raison pour laquelle je désirais, la veille, me lever au chant du coq. Je tente de réquisitionner toutes les neurones en état de marche que je peux trouver et après un léger moment d'absence, le brouillard se lève et la vérité me fait fasse: "Oh! Putain! Mon train pour Goa!" Mon sang ne fait qu'un tour, je fais le point de la situation. Mon train pars dans 10 minutes, la gare se trouve à environ 1h30 de route. Mathématiquement parlant, je suis plutôt mal barré... J'appelle alors mon pote Bhupinder qui, par chance, venait lui aussi de s'éveiller. Je lui explique la situation et il propose de me conduire à la gare en moto. Après tout, nous sommes en Inde et il n'est pas rare que les trains soient un peu en retard.

Deux minutes plus tard, nous fendons l'air sur sa moto. La rue est hallucinante. Au milieu du brouillard, des petits balayeurs nettoyent les rues chargées d'immondices. Des groupes se forment autour des petits boui-boui pour boire du chai. Les rickshaws s'entassent aux carrefours en klaxonnant. Des tas d'ordures brulent, laissant s'échapper des odeurs de plastiques, de pourriture et de merde. Les bidonvilles s'éveillent péniblement dans le froid de l'hiver, laissant les vaches manger dans les poubelles au milieu d'enfant à moitié nus, les yeux encore gorgés de sommeil.

A 7h55, nous arrivons à la gare. Nous courrons jusqu'à la passerelle aussi vite que mes sandales me le permettent. Mon train n'est sur aucune des voies. Nous nous frayons alors un chemin au milieu de la foule pour atteindre "l'Enquiry Office". Et là, sur un tableau, écrit en Hindi, nous apercevons le nom de mon train, en retard de 5 heures. Un fonctionnaire endormi nous fait alors la confidence qu'ils ne savent pas trop qu'elle va être l'heure de départ du train et qu'ils ont écrit ça un peu au pif. A moitié rassuré, nous nous dirigeons à notre tour vers une petite échoppe pour prendre un petit déjeuner constitué de chai et d'un truc horrible blindé d'épices. Etant donné le caractère aléatoire de l'information ferroviaire, je décide de rester à la gare et de patienter jusqu'à ce que j'en sache un peu plus, laissant mon compagnon s'en aller sur sa moto.

Bien décidé à finir ma nuit, je m'installe à même le sol, la tête sur mon sac, dans une salle d'attente sombre, sale, bruyante et bondée. Je sombre alors dans un sommeil léger, entrecoupé de réveils impromptus. Au bout de 4 heures d'une longue attente, je me rends à nouveau vers l'Enquiry Office pour prendre des nouvelles de mon train au départ capricieux. Les nouvelles ne sont pas fameuses. Sans que je m'en aperçoive, un fonctionnaire débonnaire a cru bon de rajouter deux heures de plus à la prétendue arrivée de mon train. Prenant mon mal en patience, je décide d'oublier les regards remplis de curiosité de l'ensemble de la foule présente sur ce quai, pour m'installer sur un banc afin d'observer ce qui peut bien se passer de drôle dans cette drôle de gare. Et là, je dois dire que j'ai été servi. En deux heures de temps, un flot discontinu d'action coquaces a pris place sur le théatre improvisé de ce quai. En outre, j'ai eu le privilége d'assister à un défilé de communistes indiens qui s'évertuaient à négocier les prix des samossas de tout les vendeurs de la gare, un nombre inconsidérable de bagarre entre les foules tentant d'entrer etde sortir des trains en même temps, un homme habillé d'une peignoire rouge qui avait vraisemblablement envie de s'aérer l'engin devant l'auditoire amassé et bien sûr, des vaches sur le quai, au milieu de la foule, sur les rails, dans la salle des pas perdus... Un bon gros bordel...

Je restai donc assis à cet endroit pendant une bonne paire d'heure assistant aux flux des voyageurs qui avaient la chance de partir. Puis, à l'heure éventuelle de mon train, je me rendis à nouveau vers ce foutu Enquiry Office pour qu'il m'annonce un bonus d'attente de 2 heures supplémentaires. Au comble de la joie, je profitais de ce délai pour me restaurer de samossas généreusement laissés par nos potes communistes. Puis, au final, après 10 heures d'attentes plutôt pénibles, j'eu l'ultime bonheur de monter dans mon train et de m'installer sur ma couchette.

Comme vous devez vous en douter, le voyage en train fut globalement long et pénible (26 heures). Mais après tout ça, je n'étais plus à cela prêt et je me suis laissé porté par les événements avec une passivité de haut niveau pour finalement arriver à Pune dans le sud de l'Inde. Je devais trouver le frére d'un copain avec qui je devais me rendre à Goa.

Mais cette histoire sera pour demain.

Amusez vous bien en attendant.

Jimmy

mercredi 10 décembre 2008

Le jour du jeu...

Aujourd'hui, au lieu de vous débiter des inepties sans fondements dans lesquels vous pourrez vous vautrer avec une passivité digne d'un dimanche après-midi, je vais plutôt faire de vous les acteurs de cet endroit en vous proposant une discussion à but ludique et bien sur non-lucrative. Le principe est simple.

Regardez attentivement la photo ci-dessous. Ensuite, fermez les yeux pendant cinq secondes, respirez profondément à 3 reprises. Une fois cela fait, levez vous de votre chaise, rendez vous dans les toilettes les plus proches et lavez vous précautionneusement les mains. C'est bon? Vous êtes désormais parfaitement prêt pour participer au grand jeu de "la-photo-mystère-où-on-voit-Jimmy-dessus".

Le principe est simple, il vous suffit de proposer une explication rationnelle pour la situation qui semble se passer à Kanpur. Il va sans dire que j'attends de vous une participation active et qu'une évaluation, basée sur des critères iniques, aura lieu à l'issue de cet examen. Et le ou la grand(e) gagnant(e) aura droit à un(e) véritabl(e) statuett(e) d(e) Ganesh que j'ai obtenu au péril de ma vie après une illustre arnaque sur Connaught Place à Delhi.

Ainsi, toi, le jeune lecteur anonyme qui lit ce blog en cachette, n'ait pas peur de donner ton avis sur un sujet qui, j'en suis sûr, t'interpelle au plus haut point. D'ailleurs, je vais de ce pas montrer l'exemple dans les commentaires de cet article.



Je vous donne quand même un indice: "Comme vous l'aurez habilement remarqué, il n'y a qu'une seule moustache sur cette photo." Étonnant, non?

mardi 9 décembre 2008

Anup

Laissez moi vous présenter mon ultime comparse indien : Anup. Anup est l'éternel compagnon avec qui je travaille (c'est lui qui m'emmène acheter des trucs au bazar) et avec qui je passe pas mal de temps. Mais plutôt que de m'étendre en longs discours stériles, je vais plutôt laisser parler les images...



Et la deuxième bien sur...




Etonnant non?

Je vous laisse en charmante compagnie. A la prochaine!

Jimmy et Anup

lundi 8 décembre 2008

La visite

Yo les gros,

alors ce soir, je vous confie deux nouvelles. Je passe rapidement sur la première: mon trip pour Goa est reporté à Vendredi. En effet, le pote avec qui je devais partir m'a annoncé qu'il ne pouvait pas venir pour une raison personnelle. Du coup, nous partons tout les deux vendredi matin pour Pune puis, nous nous séparons et je vais ma la couler douce en solo à Goa.

La deuxième nouvelle devrait vous surprendre car j'ai reçu de la visite dans mon humble cabane indienne. Une escouade d'américain est venu s'incruster dans le voisinage. Nous avons donc passé la soirée d'hier soir à célébrer leur arrivée en décapsulant quelques bières sur le toit de l'immeuble. Ce fut une soirée bien sympa et j'ai pu constater mes progrès dans la langue de Puff Daddy. Bien entendu, je dois avouer que j'ai parfois du mal avec leur accent non-indien et que certaines blagues et jeux de mots me passent à quelques miles au dessus de la tête mais dans l'ensemble, ca se passe bien et ils sont plutôt sympas.

Voila pour les nouvelles. Je suis désolé de ne pas m'attarder davantage mais je dois aller jouer de la guitare avec mon pote Manoj.

Amusez bien ou que vous soyez et à bientôt.

Jimmy

samedi 6 décembre 2008

Yeah! Yeah! Yeah!

Alors la nouvelle de la journée va vous faire bondir de vos chaises et je ne saurai tarder plus longtemps à la partager avec vous:

je pars me la couler douce à Goa!!!!!!!! Alors que je vous explique, histoire que vous vous fassiez une idée de la chose et de la chance que j'ai.Goa, c'est des plages de sables fins, des cocotiers à gogo, une mer bleue à perte du vue... Bref, je pars lundi soir avec un de mes collégues pour me la couler douce au bord des mers du sud.

Après les 36 heures de train, nous allons passer deux jours là-bas puis nous remonterons à Pune pour aller travailler une journée avec une entreprise locale puis nous rentrerons calmement sur Kanpur après une semaine de ballade.

Mais n'ayez crainte, je vous raconterai toute cette histoire en rentrant, c'est promis.

En attendant, soignez vous bien et à bientôt.

Jimmy

vendredi 5 décembre 2008

Un petit tour au marché? ou "La partie préférée de mon travail en Inde"

Salut la compagnie,

que diriez vous de profiter de cette magnifique journée ensoleillée pour partir au bazar à mes coté? Ça serait sympa non? Mais attention, je vous vois déjà venir, il n'est pas question ici de partir en promenade bucolique sur un quelconque marché gorgé de couleurs, de légumes et autres saveurs délicates où vous pourriez, tout à loisir, vous laisser enivrer par l'ambiance dominicale et pourquoi pas, vous asseoir posément sur une quelconque terrasse ensoleillée. (Ça rappelle des souvenirs hein?) Non, non, non. Rien de tout cela. Je vous rappelle que nous sommes actuellement en Inde et que, de ce fait, nous n'allons pas nous laisser choir dans un climat provençal dénué de klaxons, de rickshaws, de vaches-sacrés-qui-puent-du-cul et autres spécialités locales.

De plus, je tiens à préciser que nous ne partons pas en expédition par simple plaisir, le but de cet escapade est purement professionnel et relève donc d'un professionnalisme sans faille. Alors enfilez vos sandales et suivez moi. La liste des courses est la suivante:

-une plaque de métal de dimension (500X600 mm)
-des cubes de métal de dimensions variables
-un câble de métal
-un crochet
-des vis et des boulons
-une série de clés allen
-une clé de 6

Mais je vois à vos têtes que vous êtes déçu (si si, ne le cachez pas...). Vous vous attendiez à une belle aventure pleine de rebondissements et tout et tout et voila comme des cons en train d'acheter du matériel de bricolage de bas-étage... Avouez que c'est moche! Du coup, l'Inde et moi-même, nous vous avons prévu toute un véritable cocktails de divertissements divers et variées. Alors arrétez de trainer des pieds et partons sans retard. Bien sur, vous imaginez aisément que nous n'allons certainement pas nous réfugier dans un sombre Leroy Merlin partiellement climatisé où il n'est malheureusement pas possible de faire un pas sans qu'un vendeur passionné vous accoste pour vous abreuver de ses conseils prévenants Nous allons plutôt nous rendre sur la Lotus Road dans le quartier musulman de Kanpur car c'est là que se situe la plus grande concentration de magasin d'engins et autres pompes de tout l'Uttar Pradesh. En d'autrs termes, c'est l'endroit "In" où tout se passe.

Laissez moi vous décrire un peu l'endroit, histoire que vous vous fassiez une idée... (Je suis désolé mais pour des raisons logistiques, j'ai été bien incapable de prendre une photo de cette foutu route jusqu'à présent. ) La lotus road est, pour ainsi dire, un "bon gros bordel". Imaginez: des gens partout, des vélo-rickshaws qui trimballent des choses hautement improbables (coffres forts, tubes de 5 mètres de longs, barilles d'essences...), des centaines de magasins qui vendent tous la même chose, et le tout dans des immeubles crasseux à deux doigts de l'effondrement!!! Bref, si l'on était pas en Inde, on jurerait d'être en plein milieu d'une pièce de Beckett. Au milieu de tout ça, vous trouver, bien sur une foule hétéroclite essentiellement constitué de gros gars en tout genre. Vous trouvez le désormais classique "gros-moustachu-tout- ventru-qui-boit-du-chai-dans-son-magasin", mais sur la Lotus road, vous avez aussi la possibilité de trouver son étonnant comparse le "moustachu-avec-les-dents-pourri", ainsi que le "moustachu-sympa-qui-sait-tout-sur-tout-les-magasins-de-la-route" (souvenez vous bien de celui ci, il est généralement bien utile). Je vous laisse imaginer la suite des autres moustachus que l'on peut trouver. Faites marcher votre imagination, je suis sur que vous ne tomberez pas loin.

Bon, bien sûr, avant de partir, laissez moi vous préciser qu'un convoi de blancs comme le nôtre ne passera certainement pas inaperçu et nous risquons d'être la cible de l'attention générale. Alors ne vous laissez pas démonter si tout le monde vous regarde de travers, même si c'est parfois génant, c'est toujours bienveillant. Alors, un conseil: profiter de votre nouvelle "célébrité" et faites comme moi, n'hésitez pas à taper la causette avec tout le monde.

Ensuite, après avoir suivi les conseils de quelques potes moustachus, rendons nous dans notre premier magasin, vous allez être étonné. En effet, tout les magasins de cette rue s'appliquent consciencieusement à ressembler au plus grand capharnaum du monde. Généralement, un gros moustachu assis sur une chaise en plastique vous accueille et vous invite à vous asseoir sur le tabouret en plastique lui faisant face, afin que vous puissiez lui confier tout se dont vous avez besoin. Puis, après vous avoir assuré que ce charmant hôte a parfaitement compris ce que vous demandez (C'est la partie la plus difficile, une fois, un mec nous a apporté un tuyau de chaudiére au lieu d'une poulie...), il appelle un petit gars au hasard qui va lui chercher l'objet de votre convoitise dans "la remise" et ceci dans un temps record compte tenu du bordel qui règne dans un tel endroit. Bien sûr, vous imaginez bien que toute cette agitation aura attiré tout le voisinage, s'agglutinant littéralement dans les deux mètres qui constituent votre espace vitale en quête de savoir ce que vous pouvez bien foutre dans un tel endroit. D'ailleurs, il n'est pas rare qu'à la fin d'une séance de shopping prolongée, nous soyons escorté par un véritable convoi qui vraisemblablement adore votre compagnie.

Et enfin, une fois que nous aurons accompli cette harassante tâche, nous pourrons alors profiter d'une pause bien mérité en savourant un délicieux verre de jus de fruit frais et pressé, accompagné d'un réconfortant cornet de cacahuéte. Il faut parfois savoir se faire plaisir.

Bon, je vous laisse, j'espère que la ballade vous a plu et je vous promets que la prochaine fois, je n'oublierai pas les piles de mon appareil photo.

Amusez vous bien.

Jimmy

mercredi 3 décembre 2008

Pas le temps désolé.

Yo les gros,

je suis désolé mais je ne pourrais pas vous fournir l'anecdote de la journée puisque, d'une part, il n'y en a pas eu et, d'autre part, je vais allez boire des bières avec mon pote Bhupinder Singh.

Veuillez m'excuser pour la gêne occasionnée.

Monsieur Jimmy Lefort

Ps: je retire ce que j'ai dis concernant les talents de mon coiffeur d'hier. Ce matin, au réveil, je me suis rendu compte qu'il m'avait littéralement scalpé la nuque et que désormais un désert de poils se dresse au dessus de mon col laissant entrevoir une nudité presque obscène. C'est pas toujours facile...

mardi 2 décembre 2008

Le coiffeur!

Comme promis, me voila de retour pour notre rendez-vous désormais quotidien. Comme je le disais hier avant de vous quitter, aujourd'hui, j'avais prévu d'aller chez le coiffeur. Cette action étant quelque chose de généralement plutôt différente et drôle d'un pays à l'autre, je m'attendais donc à me retrouver confronté à un gros moustachu mal embouché qui s'évertuerait à ne pas comprendre un traitre mot de ce que j'aurai bien pu raconter, tout en démontrant avec éloquence sa virtuosité dans la maitrise de la langue indienne. En bref, je m'attendais à vraiment tout et n'importe quoi.

Car laissez moi vous expliquer, dans l'espoir de vivre une aventure humaine formidable remplie de toutes sortes d'enrichissements personnels, j'avais tout simplement décidé de trouver un coiffeur par moi-même en essayant, bien sûr, de trouver le plus petit "boui-boui" possible et imaginable. J'avais alors repéré ma cible depuis une bonne semaine. Ce soir, bien décidé à en découdre, je suis donc parti voir mon pote le coiffeur. Une fois rentré dans l'établissement, un jeune indien affublé d'un bonnet (c'est quand même l'hiver...) m'indique de m'asseoir et me fais signe d'attendre quelques instants. Je m'exécute poliment attendant de voir la tronche du coiffeur. Comme prévu, un gros moustachu entre et me fais signe de m'asseoir sur le siège en face du miroir. Jusqu'alors mon plan se déroulait comme je le désirais. Je savourai par avance le plaisir de se faire charcuter la coiffure par un apache à l'autre bout du monde.

Bien évidement, rien ne se passant comme on l'aimerait, quel ne fut pas ma surprise quand je constatait que ce merveilleux autochtone connaissait parfaitement son métier en utilisant, de plus, un anglais impeccable. Ravi, je le laissais faire, constatant son savoir-faire. Je ressorti donc de ce salon de coiffure pour homme sans aucune blessure ni mauvaise surprise.

Voila, je vous laisse sur ces entrefaits.

A demain.

Jimmy

lundi 1 décembre 2008

Le vendeur d'ananas vend à crédit.

Alors la première anecdote de cette vague de folie concernera mon pote le vendeur d'ananas et d'autres fruits locaux.

Tout les matins, afin de reprendre du poids (car je ne sais pas si je vous l'ai dis mais j'ai perdu 10 kg depuis mon arrivée) et surtout parce que c'est super bon, j'ai pris l'habitude de manger un fruit ou de boire un jus de fruit frais pressé sur le chemin du travail. Le rituel est toujours le même: sur mon trépidant bolide mécanique affublé de la marque Hero, je fends l'air tels un espadon pour me stopper net devant l'étalage de mon pote le vendeur de fruit. Là, tel un hardi cow-boy texan, je descends de ma monture et lui décoche un sonore :"Namaskar bahia! Ek pineapple! Shoukria bahia!" (Traduisez par: "Salut coco, Un ananas! Merci coco!" Sachez que le terme "bahia"=coco, frére est un terme généralement utilisé lorsque l'apostrophe de quelqu'un se voit nécessaire) Et là, je me rends compte que mon petit pote le vendeur de fruit se les géle sévére. En effet, je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte mais l'hiver est arrivé ces derniers temps, m'obligeant à sortir le pull le soir. Voyant l'air désemparé et malheureux de mon petit pote, je lui dis dans un Hindi vague: "Kaise ho, bahia?" ("Comment ca se passe mon petit pére?") Il me réponds alors un petit "Tikké" sans conviction mais en dodelinant de la tête quand même. Voyant son air accablé par l'environnement extérieur, je n'insiste pas et, aprés avoir avalé ma part d'ananas, je cherche dans mes poches pour lui refiler les cinq roupies que je lui doit quotidienne. Et là, horreur! Je cherche dans mes poches, plus une pièce., pas un kopeck Je suis complétement à sec. Je regarde dans mon porte feuille pour trouver un billet de 500 roupies. Je lui demande, un peu embarassé, s'il n'a pas de monnaie, evidement, il n'en a pas. Trouver quelqu'un qui a de la monnaie en Inde n'est pas une mince affaire. A ce moment de l'histoire, mon petit bonhomme me regarde avec un sourire énorme en me disant "Tikké". Il sort alors un petit carnet, écrit un truc en Hindi puis il me fais signe que c'est bon, que je peux m'en aller. Tout fier, je me rends compte que mon petit pote le vendeur d'ananas vend à crédit et qu'en plus il me fait totalement confiance. Sympa! J'ai donc ouvert la première ardoise de ma vie auprès de ce charmant commercant.

Bien entendu demain, si j'ai le courage de me lancer dans des grands discours, je vais le mettre en garde sur ce genre de pratique qui pourrait potentiellement générer des crises économiques planétaires. Enfin nous verrons.

Sinon, au programme de demain, travail, conférence téléphonique et... rendez-vous chez le coiffeur, ça s'annonce drôle. Je prédis déjà que le coiffeur sera un gros moustachu avec les dents pourries par les pans et autres poudres mystiques et cancérigénes.

A demain.

Jimmy

Les petites aventures inextraordinaires de Monsieur Jimmy

Namaskar la jeunesse,

je sais que c'était plus inespéré qu'inattendu mais je suis de retour sur les moteurs de recherche de bas étages. En effet, je suppose que vous aurez remarqué facilement le silence pesant dans lequel je vous ai laissé depuis un mois environ. C'est inexcusable, je le sais et je m'en excuse mais j'avais perdu la foi, ce mojo galactique qui me reliait à ce blog. Je n'avais tout simplement plus grand chose à dire ou plutôt que j'avais tellement de chose à raconter que je m'empêtrai dans mes histoires sans trop savoir quoi en faire.

Après une conversation téléphonique plus qu'attendue avec une personne de mon cœur, j'ai donc pris la décision de relever la tête pour arrêter de me la prendre et surtout de reprendre la parole. Cette fois-ci, pour ce que nous pourrons appeler une renaissance, je ne vais plus partir en sombre anecdotes et autres envolées lyriques mais je vais plutôt vous raconter des petites histoires sans grandes ambitions. Vous savez ces petit trucs sans importances qui vous font bien marrer et qui décrivent si bien votre quotidien.
Le principe est simple, non?

Vous êtes prêt?

C'est parti et je vous préviens, j'ai bien l'intention de vous faire marrer...

Amicalement,

Monsieur Jimmy Lefort

lundi 20 octobre 2008

La grosse ville de Kanpur

Après une longue réflexion qui m'a plongé dans un état méditatif proche de l'apoplexie, j'ai été comme illuminé par une fait marquant, frappant, inouï: j'ai oublié Kanpur!!!

Et oui mes amis, je passe mon temps à raconter de maigres aventures, à m'extasier devant des lieux communs, à transpirer sang et eau pour des prunes alors que, à mon insu, j'ai commis la plus impardonnable des bourdes, la plus immonde des conneries, l'irréparable erreur: j'ai oublié Kanpur!!!

Pourtant, comment oublier une ville comme Kanpur, cette ville qui m'a accueilli en son sein, qui m'a offre son hospitalité, qui m'offre quotidiennement notre pain de séjour?

Je vais donc tenter de réparer cette erreur de la manière la plus efficace possible: Kanpur est la ville la plus pourrie d'Inde...

Tout ici, nous rappelle que malgré son incroyable croissance économique, il reste encore énormément de travail à faire pour que l'Inde reléve durablement la tête. Car, en effet, ici à Kanpur, la pollution atteint des sommets, le chomage et la surpopulation sont des fléaux bien visibles, le taux d'éducation est lamentable et surtout la corruption est un fait quotidien, et ceci à tout les échelons. Kanpur semble être une ville oubliée, laissée pour compte par les autorités.

Pourtant, il y a de cela un cinquantaine d'année, la situation était autre. Forte de son industrie textile, Kanpur passait pour être l'une des villes les plus prospère d'Inde, tellement riche que l'on décida d'y construire la meilleure université du pays. Malheureusement, comme vous pouvez vous en douter, l'industrie textile s'effondra, laissant la ville polluée, sans emploi, sans ressources. Les autorités locales étant pour la plupart corrompues, inefficaces et surtout peu enclines à réagir, la ville resta dans la misére jusqu'à aujourd'hui.

D'ailleurs, la situation semble peu encline à s'améliorer. Les industries fuient la ville. La population n'a de cesse d'augmenter. Les politiciens sont toujours aussi inefficaces. Il semblerait que je ne sois pas le seul à avoir oublié Kanpur...

Je vous laisse ici. A bientôt.

Jimmy

jeudi 9 octobre 2008

La fameuse visite du JK Temple

Aprés un silence aussi lourd que long, je me permets de revenir pour reprendre mon récit là où je l'avais malencontreusement laissé. Vous m'excuserez pour cette longue absence, qui j'en suis sur, vous a laissé sombre, amoindri et parfois même moite à certains endroits...Vous comprendrez bien que la vie n'étant pas toujours facile, j'ai parfois du mal à concilier les blagues diverses et variées, le travail et le sport! (Oui, vous ne révez pas...) Et puis, je dois bien vous avouer que la principale raison de mon silence fut occasionné par une flemme plus qu'envahissante. Enfin bref, plutôt que de continuer une apologie sans fond ni forme. Je vais plutôt la jouer profil bas et reprendre l'histoire à peu près où elle se trouvait la dernière fois.

Il me semble vous avoir raconté une histoire mélant le froid et le mauvais goût des centres commerciaux ainsi que la rencontre de nos potes les sikhs. Le lendemain de cette journée, j'ai rejoint mon pote Bhupinder pour aller visiter le JK temple à Kanpur. Tout cela s'annoncait plutôt pépére. Je m'attendais à une petite ballade dominicale sans grandes envolées lyriques. Encore une fois, je m'étais trompé (il va falloir s'y habituer je crois). Contre toute attente, notre ami sikh se pointe sur son fidéle destrier mécanique.




Nous partons donc fendre l'air sur sa monture. Je vous avais déjà parler de la conduite indienne mais là, en moto, c'est extrémement impressionnant. On passe à gauche, à doite. On nous double des deux cotés. Les voitures passent à une dizaine de centimètres de mes genoux. On frole les pares-chocs, on évite les nids de poules et les vaches. Pendant les attroupement (on ne peut pas proprement parler "d'embouteillages"), les gazs d'échappements et les divers klaxons vous aggressent, cette fois-ci au sens propre. Finalement, la sensation est plutôt grisante. La vision de la route et des paysages est complétement différente en moto. C'est assez indescriptible.

Aprés une demi-heure de trajet, nous arrivons enfin au fameux temple et là, encore une fois, le contraste est saisissant. Nous passons d'une rue bruyante et polluée à un havre de paix et de quiétude. Des sages énigmatiques à moitié nus prient au milieux de familles venues se ballader. Mais plutôt que de vous faire une description fastidieuse et inutile, laissez moi vous montrer quelques photos.



Voila. Je vous laisse ici. Mais ne vous inquiétez pas, je vais revenir vous raconter la suite. Au programme: la visite du Taj Mahal et de Delhi, la journée du dieu du métal, les soldes en Inde, la ville de Kanpur...

A bientôt et surtout amusez vous bien.

Jimmy

mardi 23 septembre 2008

lundi 22 septembre 2008

Gros délire!

Namaste la compagnie,

aprés une dizaine de jours de silence, causés principalement par une activité plus qu'intense, je ne peux m'empêcher de partager avec vous mon premier week-end à Kanpur car comme vous pouvez vous en douter, l'Inde m'a apporté son lot de surprise et de blagues non conventionnelles... Il me semble vous avoir laissé à un moment assez critique où, après avoir subi un choc plutôt intense, je découvrais le visage extravageant d'un pays à mille lieux de nos habitudes, de nos repéres, de nos coutumes. Bien sûr, tout n'est pas joli à voir, au contraire, il ne faut pas oublier que des gens meurent de faim dans la rue en regardant passer la parade des 4X4 climatisés, des vélos et des auto-rickshaws pétaradants. Bien sûr, les inégalités vous sautent aux yeux dès votre arrivée. Tout cela n'est pas toujours très drôle. Mais ce peuple est si accueillant qu'on se sent obligé de sauter par-dessus cette réalité pour en découvrir une autre, drôle, libre, pleine de vie et d'espoir. D'ailleurs, je vais essayer d'illustrer mon propos en vous présentant mon "crew", ma bande, mes potes les indiens:

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J'ai eu l'occasion de les rencontrer alors que j'étais invité à une soirée Sikh. Mais laissez moi vous expliquer le pourquoi du comment de cette drôle d'histoire. Lors d'un repas à la cantine, un collégue, Bhupinder (celui à côté du blanc-bec sur la photo), me confesse tout de go qu'il est Sikh.( http://fr.wikipedia.org/wiki/Sikhisme ) Ayant décidé de la jouer cool et de me montrer flegmatique en toute circonstances, je lui répartis donc un "Ah oui?" d'une éloquence digne d'un Fabrice Luchini au sommet de son art... Et là, notre jeune ami m'explique qu'il a l'habitude de passer tout les vendredis soirs avec ses potes Sikhs et qu'il serait très honoré si je pouvais me joindre à eux. Un peu curieux, j'accepte l'invitation avec joie et je me prépare mentalement pour cette fameuse "Sikh party". Pour tout vous dire, je m'attendais à tout: une réunion de barbus à turban portant fierement les armes traditionnelles, des rituels shamanique, une course de chameau, un concours de tunning... En bref, je m'étais blindé.

Le soir prévu, j'arrive dans la chambre de mon pote Bhupi, le coeur battant, me demandant se qui va bien pouvoir m'arriver et là, quelle chose étrange, je me trouve en face de 3 gros gars prenant gaiement l'apéro. Les indiens sont vraiment des gens étonnants n'est-ce pas? Ce fut une excellente soirée. Nous avons discuté toute la nuit à propos de religion de culture, de l'Inde, de la France. Un véritable échange culturel! Génial! Evidement, je mettrai un voile pudique sur la fin de la soirée pour des raisons que vous comprendrez surement...

Le lendemain, mes nouveaux potes ont décidé de m'emmener dans une formidable virée dans les endroits les plus classes de Kanpur. Nous sommes donc partis en Rickshaw en direction du spot à la mode: le tout nouveau centre commercial! Là encore, le contraste est saisissant. Le batiment est immense, neuf. Il est en tout point comparable à ceux que l'on peut trouver en Europe. En revanche, la rue autour est sale et bondée. Encore une fois, les petits vendeurs de fruits et les mendiants croisent les riches familles sans un regards. Tout le monde est scrupuleusement fouillé à l'entrée du magasin. La climatisation fonctionnent à plein régime. Encore une fois, tout le monde me regarde comme si j'étais un extra-terrestre. Drôle d'impression...

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Je vous mets en plus, toutes les photos prise le samedi.



Voila voila. Demain, je vais vous raconter mon dimanche et la visite du J.K. Temple. Tout un programme!

Jimmy

mardi 9 septembre 2008

Le premier gros jour d'un gros français en Inde! ( ou comment trouver un titre sans trop se casser la tête)

Namaste la compagnie,




j'espère que vous vous êtes remis de l'aventure d'hier. Eprouvant n'est-ce pas? Il semblerait que l'arrivée en Inde ne soit vraiment pas quelque chose d'anodin, il faut être préparé et s'attendre un choc culturel immense. Les impressions sont fortes. Encore maintenant, après une dizaine de jours d'acclimatation intensive, j'hallucine environ toutes les cinq minutes et j'espère aller de surprise en surprise durant toute la durée du séjour. Mais vous verrez, tout va bien se passer. Nous allons nous habituer ensemble et découvrir ce pays, cette culture, ces gens si gentils et si riches. Je suis sur que je ne le regretterai pas ( et vous non plus, d'ailleurs...)




Il me semble vous avoir laissé à un point critique de l'aventure. Après une journée plus que difficile, je m'étais retrouvé seul, livré à moi même dans une chambre d'hotel luxueuse. Pour être honnête, je n'avais encore jamais ressenti un tel sentiment de solitude. J'avais alors l'intime conviction que je ne pourrais pas tenir les cinq mois de mon stage. Je me voyais déjà refaisant mes bagages et reprenant un avion dans l'autre sens, pour la France, la queue entre les jambes. Il faut dire que la situation n'était pas évidente: une température et une atmosphère irrespirable, des insectes partout, de toutes les sortes et en quantité quasi-illimitée, une solitude toute nouvelle à apprivoiser... De plus, le souvenir de la veille me pesait lourdement sur le coeur. Je sentais le désespoir me gagner peu à peu en ce premier matin d'Inde. Un peu comme si je m'étais engagé dans quelque chose beaucoup trop gros pour moi... C'était sans compter l'intervention de mes potes les indiens.



Contre toute attente, un des étudiants qui était venu me chercher à la gare, Manoj, est venu me réveiller en vue de me faire visiter le campus, le laboratoire dans lequel j'allais travailler et surtout pour me présenter mes futurs collégues. En somme, notre bienveillant ami voulait me prendre en main. Encore une fois, à peine sorti de la chambre, j'ai eu la vague impression d'étouffer, de me déshydrater sur place. Il devait faire une température avoisinant les 35°C à 10h du matin. Le scandale! Je tentais de suivre donc tant bien que mal notre jeune ami qui organise illico presto, une visite express du campus.


Le campus est un endroit formidable. L'endroit est extrémement calme, verdoyant. Tout le monde se déplace à vélo. Il y a une énorme quantité d'installation comme une piscine, des gymnases, un stade. Cela tranche complétement avec la veille. C'est un peu comme si j'étais entré dans une énorme bulle, un univers paralléle, un monde coupé de la réalité avoisinante. Après avoir fait le tour du labo et rencontré un nombre incroyable d'étudiants nommés pour la plupart "xhdfkkep" ou alors "djrnrodp", voir même "Hein? Scuse Me?" Tout le monde est d'une extrême gentillesse et semble enclin à m'aider dans mon installation.


Aprés avoir rapidement discuté avec tout le monde, je pars manger à la cantine avec l'homologue indien du rital le plus connu de la planéte Terre, j'ai nommé Sylvain D'Amico. Cet indien, nommé, quand à lui, Pradeep est tout simplement adorable. Aprés avoir mangé quelques spécialitées locales plutôt épicées, nous partons dans sa chambre et passons toute l'aprés-midi à discuter et à regarder un merveilleux film sur la révolution indienne. Je garde d'ailleurs un souvenir ému de certains passages si beau que nous n'avons pu nous empêcher de pleurer dans les bras l'un de l'autre. Un grand moment! C'est l'une des surprise dont je vous parlais tout à l'heure. Ici, les gens ont un coeur énorme et laissent toute la place aux autres pour y entrer.


Vous pouvez donc imaginer qu'aprés avoir rencontré des gens aussi accueillants, je ne pouvais que me sentir mieux. Aprés seulement une journée en Inde, je sentai que, ni la chaleur, ni les insectes, ni la pauvreté n'allaient me faire regretter ma venue en Inde.


Je vous laisse sur ces belles paroles. J'aurai aimé vous montrer quelques photos mais il semblerait que le site internet rencontre quelques problémes. Je vais faire mon possible pour arranger ca.


A bientot.


Jimmy

lundi 8 septembre 2008

La grosse arrivée d'un gros français en Inde!

Plus d'une semaine aprés vous avoir laissé un post qui se voulait rassurant, je reprends les rennes de l'écriture afin de vous relater les divers événements qui se sont déroulés cette semaine. Je vous préviens le programme est chargé de chaleur, d'odeur, de moustiques, de goût et surtout d'émotions; car il semblerait qu'un voyage d'une telle ampleur ne soit pas si anodin... Je viens en effet de vivre une semaine pleine de chocs, d'images parfois dures et surtout, une semaine pleine de rencontres parfois pudiques mais le plus souvent bienveillantes.

Tout commence vendredi matin à l'aéroport international de Delhi. Je vous laisse imaginer la scéne: un grand blanc-bec encore plus pâle que sa chemise sort de la zone international. Après avoir fait validé mon visa par un fonctionnaire les yeux encore cernés de sommeil, je m'avance timidement dans ce drôle d'aéroport. Tendu à mort, le trouillomètre à zéro, je tente tant bien que mal de cacher mon malaise naissant. L'aéroport de Delhi est sale et poussiereux. Un monde semble opposer ce drôle d'endroit avec le flambant aéroport de Munich traversé quelques heures auparavant. Malgrè l'heure matinale, la température est élevé et l'atmosphère y est étouffante. A peine esquissé deux pas dans le hall de l'aéroport, me voila littéralement assailli par divers offres plus ou moins douteuses pour m'emmener en taxi, rickshaw... Je décline poliment mais fermement toutes les offres en tentant de trouver un distributeur de billets de banque. Une fois, ma monnaie en poche, je choisi un taxi dont le chauffeur semble avoir une bonne tête pour me rendre à la gare de New Delhi. Avant de monter dans le véhicule, je négocie le prix de la course et parviens à baisser le prix de moitié, je m'en tire pour 500 roupies, soit un peu moins de 10 euros. ( J'apprendrais plus tard que je me suis fais arnaqué et que le prix de la course aurait dû encore être divisé de moitié. Tant pis...)

Le chauffeur démarre, ou plutôt devrais-je dire le taxi s'envole. On m'avait dis bien des choses sur la conduite indienne mais alors là, je ne m'attendais pas à ça. On double à gauche, à droite, on passe entre deux voitures en klaxonnant. Il arrive parfois que nous soyons 4 de fronts! Les priorités ne sont absolument pas respectées et les feux tricolores sont odieusement relégués à la simple fonction de lampadaires ou d'objets d'ornement. C'est l'anarchie totale. Mon chauffeur conduit comme un malade en chantant à tue-tête!!! De la folie furieuse!!!

Je ne sais par quel miracle nous arrivons à bon port en face de la gare de New Delhi. J'entre péniblement dans la gare en tractant mon énorme sac derrière moi. Dans la rue, la foule est impressionnante. Des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards, des vendeurs de fruits, des mendiants, des voitures et des rickshaw partout. Une incroyable quantité de personnes semblent se dresser entre la gare et moi. Un peu décontenancé, je suis complétement étourdi par la chaleur, le bruit, l'odeur. Les regards qui se posent sur moi semblent me demander :"mais qu'est-ce que tu viens foutre ici toi ?" J'ai la désagréable impression d'être épié de toute part. Encore une fois, je suis assailli par de nombreux taximens qui, si je les écoutaient, m'améneraient jusqu'à l'autre bout du monde pour un prix défiant toutes concurrences. Encore une fois, je les repousse le plus poliment possible. J'entre dans l'enceinte de la gare et là, c'est le choc affreux, violent. Encore plus dense, plus bruyante, plus chaude que la précédente, une seconde foule est en mouvement dans la gare. Mon malaise grandit. Je tente de reprendre mes esprits et adopte l'attitude la plus dégagée possible tout en traversant la gare. Tout les regards se tournent vers moi. Encore une fois, j'ai la désagréable impression d'être la cible de l'attention générale. Je me faufile tant bien que mal vers la première salle d'attente que je trouve.

L'endroit est très sombre et sale. Il y a des gens qui dorment par terre. D'autres font leur toilette dans un coin. Un chien est allongé sous une chaise. L'endroit à l'air miteux. Je pose alors mon sac et m'assois sur le premier banc venu. Une fois installé, j'ai tout le loisir de reprendre mes esprits et d'observer calmement la pièce dans laquelle je me trouve. L'endroit est frais. Des ventilateurs fonctionnent en permanence. Je respire!

Les gens autour de moi attendent leur train. Il y a de tout et n'importe quoi. Des jeunes gens habillés à l'européennes plaisantent avec des vieillards engeunillés. Des hommes d'affaires attendent aux côté de familles nombreuses. Des enfants jouent. Des petits vendeurs proposent du thé et des fruits. Etrangement, l'ambiance générale qui se dégage de cette scène est plutôt bienveillante. Je m'y sens bien. Je décide alors de rester dans cette pièce jusqu'à l'arrivée de mon train. Les heures d'attentes passent à une vitesse folle. J'échangent quelques mots, quelques regards. Chaque minute est une nouvelle découverte. Je regrette alors d'avoir oublier de prendre des piles pour mon appareil photo car toutes ces scènes méritent le coup d'oeil. Je conseille d'ailleurs à toutes les personnes se rendant en Inde de passer au moins une heure dans la salle d'attente d'une gare. C'est une expérience assez enrichissante et drôle que vous ne regretterez pas.

Une fois l'heure de mon train arrivée, je me dirige calmement vers le quai. L'atmosphère semble moins lourde, plus respirable. Je monte dans mon train, échange quelques mots avec mes voisins de banquette et passe tout mon temps à regarder par la fenêtre du train. Le spectacle est ahurissant. Des champs, des habitations plus ou moins délabrées, des éléphants... Je vais de surprise en surprise. Je dors un peu, mange l'excellent repas donné par la compagnie de train... Le voyage se déroule sans encombres.

Une fois arrivé à Kanpur, deux étudiants sont venus me chercher sur le quai de la gare. Ils se prénomment Prabhat et Manoj. (Les photos seront pour bientôt, ne vous inquiétez pas...) Ils m'aménent jusqu'au campus de l'IITK puis jusqu'à ma chambre où je tombe dans un sommeil.

Voici, quelques photos de la chambre où j'ai été logé pendant les premiers temps. (Vous allez voir, c'est plutôt la classe)


Je vous laisse ici pour ce soir. Je vous raconterai bientôt l'incroyable et merveilleuse semaine que je viens de passer. J'espère que vous serez autant ébloui que je ne l'ai été car vous verrez, une fois la première impression passée, l'Inde est un pays formidable.

dimanche 31 août 2008

Je vais bien ne t'en fais pas.

Alors le premier message, que j'enverrais dans la seconde partie de ce blog, sera spécialement dédicacé à ma mère ainsi qu'à toutes autres personnes se faisant du souci sur mon compte. Je suis bien arrivé en Inde et plus précisement à Kanpur où quelques relents d'esprits pseudo-aventurier ont guidé mes pas. Voila, vous êtes tous rassuré et détendu? Tant mieux... Je reprends donc mon récit là où je m'étais arrété.

Il me semble vous avoir laissé dans une sombre ville de Norvège mollement baptisée Bergen par un pauvre bougre qui n'avait visiblement rien à faire de son dimanche. Enfin bref, plutôt que déblatérer stupidement sur l'origine de l'éthymologie norvègienne, laissons là nos incursions intellectuelles pseudo-morale pour nous intéresser à d'autres choses ô combien plus intéressante, c'est à dire MA VIE. Car il s'en est passé des choses depuis cette sombre histoire d'insomnie.

En effet, accompagné de ma douce et tendre, j'ai accompli le voyage retour vers la tendre contrée de mes ancêtres, la France. J'ai pu profiter de la joie de profiter de ma famille, de la nourriture, du climat humide et moite... Bref, j'étais en vacances à la maison et c'était cool.

Après un mois de vacances plus qu'attendues, j'ai du me résigner à refaire mon sac pour continuer ma ballade en direction de l'Inde. Je vous avoue que je serais bien resté beaucoup plus longtemps auprés de ma douce mais que voulez vous la vie est ainsi, ne nous plaignons pas.

Pour ceux qui n'auraient pas suivi toute l'histoire, je suis parti pour 5 mois en Inde, à Kanpur, dans l'état de l'Uttar Pradesh pour être exact. Je vais essayer de vous tenir au courant de mon voyage par l'intermédiaire de ce blog.

Voila, en attendant de vous raconter mon premier week-end, je vous souhaite à tous une bonne nuit.

Jimmy

mercredi 25 juin 2008

Insomnie!

Hey

plutôt que de vous écrire de long discours au contenu métaphorique plus ou moins douteux, je préfére vous montrer une vidéo montrant un aspect assez particulier de mon sejour en Norvège.

En vous remerciant ,Bonsoir!

mardi 24 juin 2008

Lost in translation (La suite du début que vous avez lu tout à l'heure)

Après cette interlude pour le moins imaginative de la part de notre ami Arnaud, rétablissons la vérité car je souffrirais que vous subissiez une telle désinformation.

Je vous ai laissé à un moment où, peu confiant de la tournure des événements, je m'apprêtais à fuir nonchalamment dans une forêt de conifères (Ce détail n'ayant absolument aucune importance, je me permets donc de le souligner). A l'affût du moindre détail qui pourrait sauver ma tendre vie, je me rendis alors rapidement compte que je m'étais complètement fourvoyé dans un délire paranoïaque puisque mes chers camarades n'avaient d'autres intentions que de disputer une innocente partie de ball-trap. Rassuré, je tente alors de retrouver ma superbe en dégommant de minuscules disques oranges. Je passerai les détails pénibles et sans intérêts qui ont constitués cette partie de l'anecdote, disons pour simplifier que nous avons bien ri.
Après le décompte des points, nous sommes promptement remonté dans le bus magique pour continuer le périple. Quelques minutes de conduite à tombeau ouvert plus tard, nous nous sommes retrouvés prostrés sur une embarcation dont la dénomination la plus habile reste le mot "rafiot". Navigant à vue entre les merveilles visuelles que nous offraient alors Madame Nature, nous eûmes alors le plaisir de "descendre quelques canettes" sur le pont de notre minuscule embarcation. Je dois vous avouer que j'ai été un peu étonné par la tournure des événements puisque qu'il était environ 15h et que, vraisemblablement, mes compagnons d'épopée ne cherchaient pas à assouvir un besoin naturel que nous appelons communément la soif. En effet, je souhaiterais quand même attirer votre attention sur le fait que le taux d'humidité ambiant se rapprochait dangereusement de celui d'un verre d'eau dans un évier. Prenant mon courage à deux mains, je décidais de suivre le mouvement. Je pensais alors naïvement profiter de quelques instants de répits dans cette frêle embarcation. Grave erreur! Mes camarades vikings ayant décidé que nous n'étions pas là pour visiter les fjords dans une coquille de noix, ils décidèrent de partir à l'abordage d'un village appelé "Boton".
Passant de la bière à la course à pied sans même s'en rendre compte, notre petite troupe débuta une randonnée menée à un train d'enfer. Me trouvant embarqué dans un périple dont je ne comprenais vraisemblablement pas les tenants et les aboutissants, j'eus alors une discussion fort enrichissante avec mon collègue Geir Inge au sujet de l'étymologie du nom "Boton". En effet, Boton signifie "fond" en Norvégien. Ainsi, ce village a su trouver sa dénomination car il trouve "au fond" du fjord. Laissé un peu rêveur par tant de poésie sémantique, je ne pu alors m'empêcher de remarquer que ce doux village ne possédait aucun moyen de communication à proprement parler. En effet, comme nous avons pu le remarquer précédemment, le concept de route ou de chemin est quelque chose de relativement superflu en Norvège. C'est deux aspects m'ont alors mis la puce à l'oreille: "Qu'est ce qu'on est venu faire dans un village qui a tout les attributs du trou du cul du monde et qui en plus se permets de le clamer haut et fort???" Je décidai encore une fois de rester stoïque et d'attendre la suite des événements. Nous avancions à bon pas quand soudain, une dame sortie d'une cabane et commença à nous parler. A ce moment là, tout s'enchaîne. Sans trop savoir pourquoi, notre troupe s'est alors séparé en deux groupes distincts. Le premier groupe choisit vraisemblablement d'interagir avec la dame pendant que le second se réfugia sans une once d'hésitation. Ne sachant pas quel parti prendre, je décidai alors d'interagir avec l'autochtone en me disant que j'aurai peut-être l'occasion de me coucher un peu moins con le soir même. Ce fut évidement peine perdu.
Je compris alors que ce que je prenais négligement pour une vulgaire cabane était en fait un restaurant de haut standing. Tout le monde s'assit autour d'une grande table et la restauratrice se mit à tenir un discours d'une bonne dizaine de minutes en version originale et non-sous-titré bien sur. Puis tout le monde se leva avec son assiette et alla se servir. Un peu désarçonné et ne sachant pas trop quoi choisir parmi ces spécialités exotiques, je décidai hardiment de suivre mon voisin qui, quand à lui, décida de ne pas choisir et pris absolument tout ce qui se trouvait sur la table, de la viande de porc à la confiture à la groseille en passant par les Karbonaders et les petits légumes. Je dois bien avouer que ce repas m'aurait emmené jusqu'au sommet de l'extase gustative s'il n'avait pas été 16h. Les coutumes gastronomiques de nos amis du Nord sont parfois difficile à digérer. J'espérais alors profiter de quelques moments de répits pour digérer la seconde assiette de gâteau que j'avais prise, plus par réflexe que par réelle envie. Ce fut peine perdue puisque, dès la dernière bouchée avalée, nous sommes repartis en sens inverse pour reprendre le bateau, reboire de la bière et échouer dans notre bus.
A partir de ce moment, je vous avoue ne pas me souvenir de grand chose puisque la nourriture, la bière, la pluie battante et la marche à pied m'ont irrémédiablement poussés dans les bras de notre bien-aimée Morphée. J'ai sombré dans le sommeil le temps qu'à duré le voyage vers la hutte.
Puis, tout s'est enchaîné à une vitesse incroyable.
Nous sommes entrés dans la hutte. Tout le monde s'est assis autour d'une table. Ils ont sorti les bouteilles et BIM! PAN! ABRACADABOUM!Le gros scandale!
Je poserai un voile pudique sur la suite de cette histoire. Sachez juste que les aléas de la soirée m'ont amené à aller me coucher entre deux gros raisins en slips... La vie sait parfois vous apporter des expériences formidables dont il faut savoir profiter, n'est-ce pas?
Voila. C'est ici que je vous laisse pour ce soir. Dormez bien et à bientôt.
Jimmy

Reécrire l'histoire

Aujourd'hui est un jour un peu particulier pour ce blog si cher à mon coeur car, au lieu de vous raconter mes histoires aux contours légérement disproportionnés par mon envie de faire le malin, je laisse la plume à mon ami Arnaud Guiltat. ( Pour ceux qui ne le connaissent, c'est le coco qui est parti en Inde et qui raconte ces histoires vibrantes emplies d'humour et de magie indienne. Vous pouvez en trouver quelques extraits sur tout les ordinateurs munis d'une bonne vieille connexion internet en cliquant sur le lien situé un peu à droite de ces quelques mots. Je vous conseille d'ailleurs la visite, ça mérite le déplacement... Pour illustrer mon propos, je me permets d'ajouter une photo de sa bouille. Attention les filles, il est presque à poils.)






"… Je comprends alors que le sourire disgracieux de mon voisin est plus proche d’un sadisme profond que d’un clin d’œil amical.



M’étant jeté dans cette aventure tel un français désorganisé, une idée qui me parait loin d’être idiote surgit alors dans mon esprit en panique : Et si je demandais ce que signifie Blåtur ? Je tente dans un norvégien plus qu’approximatif "Hva betyr Blåtur ?", qui veut dire dans cette langue scandinave aussi douce à l’oreille qu’une hache de viking : "Que signifie Blåtur? ". Si tu sais le prononcer évidemment.



A l’énonciation de ma question, un silence de plomb tombe dans le car aussi vite qu’1m30 de neige ici… Puis ces gros bucherons m’ont tous fait un sourire me laissant entre-apercevoir leurs dents jaunes de travers, abîmées par les steaks – ou la viande humaine peut être – et les Gitanes Maïs…



Soudain, j’ai peur.



Le gros en salopette de ski bleue pâle toute tâchée et son bonnet rouge (type Cousteau), qui semble toujours être le leader du groupe, s’avance alors vers moi, l’œil vitreux – et, oui, peut être puis-je le dire avec le recul : légèrement pervers – et me sort dans un norvégien caverneux : « Dette betyr "jakt student", Mouahahahah ! » (Qui veut dire en Norvégien « cela signifie "Chasse à l’étudiant", Mouahahahah ! » pour les quelques acultivés au QI d’huître qui pourraient lire ces blogs sans parler le norvégien...)



Soudain, j’ai encore peur.



Le doute m’habite.



Je lui demande si je dois me mettre à courir maintenant ou tout à l’heure, avec un sourire gêné et un air que l’on pourrait allégrement qualifier de… Con. Il sorte tous des gros fusils et commencent à les charger. Mon esprit embrumé par le froid et les relents de bières scandinaves ne fait qu’un tour (un tour bien lent, mais qu’un tour quand même), et je saute du car pour foncer dans les conifères.



Ca fait mal un conifère.



Alors j’ai choisi de foncer quand même, mais ENTRE les conifères ! C’est plus pratique et (si, si, je vous jure) moins douloureux. "Pourquoi tant de haine ?" Me dis-je… "Pourquoi moi, grand fort et blond comme eux ?" M’exclame-je… (Plus dur à dire qu’à lire).



Pour ceux qui n’ont pas somnolé pendant la lecture et rester attentifs, vous aurez compris l’importance du mot clé initial « ENDURANCE »… Car oui, mesdemoiselles, mesdames messieurs, j’ai couru dans les montagnes, effaçant mes traces dans la neige derrière moi, pendant 18 jours… Je me suis nourris de sève de conifères, et j’ai parcouru 7634 km (à peu près). Pour preuve, voici la carte de mon trajet, que j’ai pu tracer en observant les étoiles :



Oui, parfaitement, j’ai nagé jusqu’en Islande… Et ce n’est pas facile… Avec un pull à capuche ! Surtout quand vous êtes poursuivi par un drakkar viking ! Mais au bout 6867 km, j’ai réussi à les semer… J’ai parcouru quelques 767 km supplémentaires pour être sûr… Je n’étais plus à ça près !
Pendant ces 18 jours, j’ai essuyé des tirs d’arbalètes et de fusils, j’ai dormi dans la grotte d’une oursonne plus qu’aimable du nom de Germaine (très commun en Norvège… A peu près autant que les ours en fait !), et qui a gentiment prêté ses poils et sa grotte pour une nuit.


Jimmy : Salut !
Germaine l’oursonne : Grr !
Jimmy : Tu m’prêtes tes poils ?
Germaine l’oursonne : Grr, grr !
Jimmy : Cool, t’es une pote toi !



Je suis rentré dans ma chambrette il y a 72h, mais je viens tout juste d’allumer mon pc pour vous laisser ce message, de peur que la lumière de l’écran les attire. Demain, je compte sortir une fois la nuit tombée pour m’acheter à manger… Si vous avez mon adresse, ne la transmettez à personne qui pourrait se faire passer pour ma famille ! Et profitez-en pour m’envoyer des boites de conserves pour que je limite mes déplacements dehors.



Je vous laisse, et comme m’a dit Germaine, l’oursonne qui avait oublié d’être conne : "Grouuuah !", ce qui signifie "A+ dans le bus !" en ours."



Jimmy, aka Arno qui avait envi de ne rien faire ce matin !

Post Copier-Coller: Merci pour l'histoire, ça fait plaisir de recevoir des surprises dans sa boite mail en arrivant le matin.

lundi 23 juin 2008

Lost in translation

Je reprends les commandes de mon blog afin de vous faire part de ma dernière aventure en date en pays Scandinave. Cette fois-ci, il n'est pas question de parcourir les steppes enneigées, de dompter quelques montagnes disposées au gré de l'érosion et des poussées tectono-plastisques, ou bien même de glander dans un bus en partance pour Trondheim. Pas du tout! Cette fois-ci, la thématique de l'anecdote est: l'endurance...
En effet, j'ai eu l'occasion de participer à un événement appelé le Blåtur (Prononcez "Bloutour"). Le principe est simple: tu arrives au travail, comme tout les matins, mais au lieu d'emmener des objets anodins et banales comme ses lunettes ou sa carte de bus, il faut venir avec son passeport et un slip de rechange car le principe du blåtur est simple. Il suffit de suivre un énervé, qui a volontairement pris la place du leader, afin d'animer une journée dont la passivité est plutôt relative et, où sa survie ne dépend que de certains pré requis tels que la résistance au froid et l'humidité, ou la capacité de faire des blagues avec un Norvégiens en escaladant une montagne, une bière à la main. Enfin bref, un gros n'importe quoi comme nous en avons désormais l'habitude.
Étant donné ma nature prévoyante, j'ai décidé de prendre des initiatives personnelles et de venir à ce Blåtur habillé sans grande originalité. Je serai même tenté de dire que je suis venu avec mes habits de tout les jours mais ce serait alors m'exposer à des remarques maternelles d'ordre hygiéniques, ce à quoi je me refuse. Pour rester dans le vague, on dira donc que j'étais habillé d'un souci quotidien de paraître élégant et raffiné, ce qui d'habitude suffit amplement. Je me prenais alors à espérer, presque en transe, que ce Blåtur nous emmènerait vers le sud et sa chaleur accueillante. Mais en arrivant, que ne fut pas ma surprise, en découvrant un troupeau de bouquetins habillé de Kevlar et autres polaires hauts de gammes. En effet, mes norvégiens étaient tous équipés pour conquérir le Pôle Nord et tenir le front de Russie. On peut alors constater, qu'une fois de plus, j'ai eu l'air con avec mon sweat à capuche. La vie n'est pas toujours facile et parfois, il faut savoir s'incliner devant l'organisation et la prévoyance d'autrui.
Après avoir pris le temps de faire quelques blagues que je n'ai malheureusement pas comprises. (Je me suis rapidement rendu compte que j'avais un humour minable quand il s'agit de communiquer dans la langue de mes hôtes.) Nous montons tous dans un mini bus, direction le Hardangerfjord. Notre équipe se compose principalement d'une dizaine de gros norvégiens incompréhensibles, dont la moyenne d'âge approche plutôt de la cinquantaine. Il semblerait qu'ils soient plutôt "en forme". Ma situation est plus que précaire. Pour résumer, je suis tout seul, dans un pays inconnu et froid, entouré de gros gars que je comprends très peu et qui ont vraisemblablement envie d'envoyer du steak. Et pour cause, dans le bus, les blagues fusent, on rit, on s'amuse. C'est la fête! On roule pendant une heure environ, on mange sur un parking glauque en moins de temps qu'il ne faut pour le lire. Puis, on s'arrête au milieu d'un terrain vague, lui même au milieu d'une forêt de conifère. Là, tout le monde descend. Je ne comprends rien à rien. Qu'est ce qu'on est venu foutre dans ce trou? Pour me donner de la contenance, je tente une blague et je dis à mon voisin que, s'il veulent ma peau, je la vendrai chèrement. Il me sourit d'une manière plutôt étrange et me désigne un homme qui sort du bois avec 3 fusils. Je me décompose complètement. Putain! Les cons! Que se passe-t-il? Je m'imagine alors les pires scénarios et je me prépare à me barrer en courant dans les fourrés...
Dans un souci de garder le suspens à son paroxysme et surtout pour rendre votre lecture plus ludique, je vous propose d'imaginer une suite à cette histoire. A vos stylos, n'ayez peur de rien.
La suite, demain.
Jimmy

lundi 16 juin 2008

Non je ne suis pas mort!


Aprés une lutte acharnée contre les méandres de ce monde binaire et un peu underground que l'on nomme, à contre-temps, "informatique", je vous reviens frais, dispos et un peu énervé. (Attention, par cette expression, je ne veux absolument pas dire que je suis en colére ou que je ressente un quelconque ressentiment envers quelqu'un ou quelque chose. C'est tout simplement une expression de mon énergie et de ma volonté d'agir. Vous pouvez alors très aisément mettre un paralléle avec l'expression: "Avoir la crotte au cul" qui ne signifie absolument pas la même chose mais qui a le mérite d'être drôle à dire.)


Comme vous devez vous en douter, j'ai réparé l'Ordinateur et, par voie de fait, je peux désormais vous communiquer la suite de mon épopée scandinave. Bien évidement, par manque de temps, je ne pourrais pas tout vous raconter ce soir et, tel un cascadeur américain qui veut vous en mettre plein la vue, je colle sous vos yeux ébahis(Admirez la métaphore filée), des photos au contenu assez dramatique!

Sur ces notes terribles, je vous souhaite bien le bonsoir!

Jimmy

vendredi 2 mai 2008

Fi faen!

Yo yo yo!

Je suis de retour sur mon blog pour vous expliquer la raison de mon silence qui, je me doute a du briser bien des coeurs. En effet, comme vous avez certainement pu le constater, j'ai ete tres peu present sur la toile ces derniers temps. La raison en est simple: j'ai casse mon ordinateur portable en deux. (C'est une facon de parler bien sur. Rassure toi maman, c'est reparable.)
Le diagnostic est sans appel: disque dur en vrac.

Ainsi, il semblerait que je ne puisse pas trop vous envoyer de nouvelles jusqu'a ce que mon merveilleux compagnon renaisse de ses cendres, aux environs du 15 mai (arrivee du salaire et donc d'un nouveau disque dur...)

Veuillez nous excuser pour le derangement.

Jimmy

mercredi 16 avril 2008

Norvegian way of driving

Salut la compagnie,

aujourd'hui fut une journée exceptionnelle, et pour cause, il a fait beau!!! Je vous vois déjà bondir de bonheur en apprenant cette nouvelle. Quelle merveille! Quel bonheur! Beni soit notre seigneur! Hosanna, au plus haut des cieux! Je vous remercie de toute cette joie partagée (Ca me touche, sincèrement!) mais vous allez commencer par vous calmer. C'est pas parce que j'ai eu une journée sans pluie qu'il faut se mettre dans des états pareils.

Ca va mieux? Je peux vous raconter ma vie sans être interrompu tout le temps? Bon...

Je me suis donc levé ce matin en constatant que le soleil avait agréablement pointé le bout de son nez. Après les premiers moments d'égarements, rapidement effacés par un café d'une rare violence, je décidais d'ouvrir l'oeil pour le restant de la journée car la Norvège sait parfois vous faire de grosses blagues. Et pour cause, une fois sorti de ma résidence, je fus encore une fois obligé de constater l'utilité d'un bonnet en plein mois d'AVRIL!!!! Je vous passe les détails mais sachez que, pendant que certains se dorent la pilule en Amérique du sud ou en Inde, ici, on se les pèlent sévère.

Enfin bref, arrêtons de parler du temps et venons en au fait principal de la journée. J'ai conduit en Norvège! Laissez moi d'abord introduire mon histoire. (Pour cela, je vais utiliser des figures littéraires assez basiques: contexte, présentation des personnages, événements, conséquences... et des exagérations personnelles. Il ne faut pas rêver, la conduite en voiture n'a rien à voir avec une vraie aventure digne de ce nom. Du coup, je me sens obligé d'utiliser des procédés bas et vulgaires pour vous tenir en haleine. Que voulez-vous, il faut bien que je gagne ma vie moi aussi.)
Alors après avoir constaté le beau temps précédemment cité, je me rendais avec Bertrand et Torgeir chez un fournisseur pour faire du bricolage. Après une demi-heure de voiture, nous arrivons à l'atelier et là, Torgeir se rend compte qu'il a oublié un truc au bureau. Et il me demande si je peux prendre sa voiture pour aller le chercher au bureau. Tout de suite, je me dis "Cool!". Ensuite, je me dis "Sensas!" et puis "Ouais!" Je me renseigne alors sur la route à prendre et sur les limitations de vitesses. Et là, Torgeir m'explique que sur les nationales, la limitation de vitesse c'est 60-70. Sur les 4 voies, c'est plutôt 80-90. Putain, les cons, je savais que les norvégiens n’étaient vraiment pas violent au volant mais alors là, c'est le comble! Vous vous imaginez à 80 sur une 4 voies? C'est complètement fou. Et le pire de tout, c'est qu'à 80, t'es sur la file de gauche et tu doubles tout le monde. Une véritable course poursuite! Enfin bref, je vous laisse imaginer ma frustration, je pensais vivre une aventure palpitante et finalement, voila cette anecdote reléguée à une malheureuse ballade dominicale sans grand intérêt.

Je vous laisse donc ici profiter de mon désarroi. A bientôt l'ami!