jeudi 15 janvier 2009

Alors ça y est?

C'est fini?

Et oui mes amis, ma petite ballade se termine... Je viens de forcer mon sac comme une brute pour le fermer. Je ne le rouvrirais qu'à Béthune. C'est con à dire mais je me sens un peu bête là. Je viens de dire au revoir à tout le monde. On ne s'est pas dis adieux mais juste au revoir. Le monde est petit, la vie est surprenante, il parait. "On se reverra" m'ont-ils dis. Un peu gênés, nous avons écourté les au revoir, en silence. Ces cocos là m'ont profondément touché.

Mon sentiment est étrange. D'un côté, je suis heureux de partir. Je vais revoir la France. Je vais revoir Marie, mes parents, Jé, les cocos de Clermont. J'ai pleins de choses à leur raconter, à leur montrer. Et pourtant, j'ai pas envie de partir. Je me suis senti si bien ici. J'adorais partir à l'aventure et découvrir de nouvelles rues à Kanpur, manger des ananas, boire du chai en riant au soleil, faire des blagues en Hindi avec tout le monde dans la rue, faire croire que l'europe est un lieu de débauche où l'on se vautre quotidiennement dans le stupre en racontant des histoires abracadabrantesques à mes collégues de labo... Tellement de choses que je peine à en faire le tour.

Je vais tout ramener avec moi et continuer à faire marcher ma machine à souvenirs.


Je vous laisse ici mes amis. A bientôt.

Jimmy

Ps: Restez connectés, je crois que cet endroit n'a pas fini de tourner...

dimanche 11 janvier 2009

La suite du retour du Punjab, une épopée pleine de rebondissements!

En cette fin de dimanche après-midi ensoleillé, je reviens vous conter la suite de mon voyage puisque je sens poindre en vous une sorte d'agitation fébrile. Ne le cachez pas, je le vois bien. Vous voulez à tout prix savoir ce qu'il a bien pu se passer dans ce pays Punjab. Je vais donc accéder à votre requête implicite et vous livrer sans tarder la suite de mon voyage.

Il me semble vous avoir laissé dans la ville d'Amritsar au moment où mon ami Bhupinder et moi-même allions nous rendre à la frontière Indo-pakistanaise pour voir ce qui pouvait bien se tramer en cet obscur endroit. J'avais vaguement entendu parlé d'une parade menée par les gardes frontières des deux pays. Ainsi, malgré le froid, nous avions fièrement repris notre destrier mécanique pour parcourir la quinzaine de kilomètres de rase campagne nous séparant de notre objectif. Une fois arrivé sur place, nous nous sommes rapidement rendu compte que nous n'étions pas les seuls et qu'effectivement, une foule d'indien avait aussi fait le déplacement pour assister à cette parade.

Un peu en retard, nous nous installons en haut d'une estrade remplie d'un bon millier d'indiens vraisemblablement énervés. De l'autre côté de la frontière, la même foule de pakistanais semble aussi attendre quelque chose. Sur la route menant d'un pays à l'autre, une bande de jeune femmes et d'enfants dansent joyeusement au son de chants patriotiques indiens remaniés à la sauce disco. Encore une fois, je suis le seul blanc-bec de la bande et je sens tout les regards converger sur moi, avec l'air de dire: " Tu vas voir coco, tu risques d'être surpris par ce qui va se passer ici..." Et pour cause, à peine assis sur notre estrade, les femmes partent se rasseoir dans les tribunes et la parade commence.

Sans préambule, 6 gardes frontières se mettent au garde à vous en face de nous. Ils sont habillés d'un uniforme qui rappelle la tenue d'apanage de coqs rutilants en phase de séduction. Puis, de chaque coté de la frontière, un garde se met à hurler un cri de guerre: "HHHHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!" Pendant plusieurs minutes, les deux gardes hurlent de chaque côté de la frontière, c'est à celui qui criera le plus fort et avec le plus d'intensité. Je sens les poils de ma peau se dresser. Un frisson d'excitation parcours la foule. Soudain, l'un des gardes sort des rangs et marche avec conviction vers la porte qui sépare les deux pays. Il semble vouloir en découdre. Il ouvre la porte avec fracas. De l'autre côté, un soldat pakistanais en à fait autant et les deux hommes se toisent du regard pendant un long moment. Les foules des deux pays sont totalement silencieuses, la tension monte d'un cran. Puis, les deux soldats se livrent à un drôle de manége. De chaque côté de la ligne de démarcation, ils paradent en levant les pieds en l'air si haut qu'ils dépassent leur têtes. C'est à celui qui lévera son pied le plus haut. Après quelques secondes, les deux hommes se refont face et relancent leur pieds en l'air tandis que l'autre mongol recommence à crier comme un débile dans son micro. L'impression est étrange. Plus que jamais, je me sens à l'autre bout du monde. J'ai l'impression d'être totalement imperméable à la fièvre et à la tension m'entourant, comme s'il fallait avoir été dressé depuis son enfance pour pouvoir comprendre ce qui se trame ici et pourquoi ces deux foules s'affrontent du regard. Après quelques instants, un homme que je n'avais pas remarqué jusqu'à présent prend le micro et exhorte la foule. Tout le monde crie en levant le poing devant les soldats au garde à vous...





Devant une telle stupidité humaine, (ce serait donc à ça que ressemble deux peuples se préparant à la guerre?) je vous laisse ici et je vous promets de vous raconter la suite très prochainement.

Ce sera beaucoup plus drôle, vous verrez, je vais même attraper la tourista devant vos yeux hilares!

Jimmy

jeudi 8 janvier 2009

Punjab, le retour

Comme la très bien remarqué mon ami Simon, doté d'une précision quasi-helvétique, il semblerait que je me sois fourvoyé dans la date de mon voyage dans le précédent post. Je m'excuse donc pour cette inexactitude chronique mais, étant donné qu'il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, je vais donc continuer sur ma lancée et repartir en Janvier, l'air de rien.

Je ne sais pas si vous vous rappelez mais je vous avais laissé autour d'une bouteille de whisky, accompagné d'un ami barbu et enturbanné. Nous fêtions alors le nouvel an avec une sobriété forte à propos.

Jeudi 1 Février

En ce premier jour de 2009, nous nous éveillons doucement dans le froid du matin. Malgré le froid, régnant en maitre dans l'appartement, nous vaquons à des occupations pour le moins banal tel que petit déjeuner, scotchage (pour ceux qui ne savent pas ce que ce mot signifie, regardez dans le dictionnaire si j'y suis...), lecture de journaux. Bref, nous ne foutons pas grand chose. En fait, nous attendons un autre ami barbu qui posséde une voiture et qui va nous faire visiter la ville de Chandigarh. Nous partons nonchalamment aux alentour de midi.


Notre première visite fut le "Rock garden". J'ai adoré! Le Rock garden est un espéce de labyrinthe uniquement constitué de déchet et de trucs bizarres trouvés par terre. C'est assez insensé. En entrant dedans, nous avons l'impression d'avoir été projeté dans un univers magique.








Après cela, nous sommes parti nous restaurer dans un restaurant au bord d'un lac. Jusque là rien d'étonnant, nous étions vautré dans une chaleur bienveillante en train de manger des trucs chinois quand soudain, je fis une découverte dont je garde encore un souvenir ému. Tenez vous bien, ce restaurant servait des bières à la pression!!! Oh Putain!!! La larme à l'oeil, je demande alors au serveur, l'air grave, s'il peut m'amener un demi, une pinte, n'importe quoi, de cette ambroisie celeste. Vous ne pouvez pas imaginer le réconfort après tout ces mois de légumes et de bières plates. Bien sûr, ce n'était pas une bière géniale et il y avait même un fort gôut de fer et de gaz mais que voulez vous, l'espace d'un instant je m'imaginais en France.

Ce moment d'émotion digéré, nous partimes pour une promenade digestive sur le remblai du lac de Chandigarh, puis au secteur 17, espéce de champs-élysés indiens, où, parait il, "il y avait de la meuf". Ces endroits étant d'une banalité formidable, je ne m'étalerai pas sur ce sujet.

Le soir venu, nous prîmes congé de notre ami sikh pour prendre un bus direction Amritsar, la capitale culturelle du sikhisme.




Le voyage fut assez épique. En effet, un épais brouillard avait pris place tout au long de la route, nous empéchant toute visibilité. Bien sûr, cela n'empécha pas notre cher ami, le chauffeur de bus, de rouler de rouler comme un connard en doublant camions, voitures, sans distinction. Tout le long du trajt, je n'ai pas osé m'approcher du pare-brise de peur de constater qu'effectivement, le chauffeur ne voyait absolument rien. D'ailleurs, je soupçonne l'ensemble des acteurs de la circulation indienne de rouler juste à l'oreille. C'est un mystère que je n'ai toujours pas réussi à résoudre...
Toutefois, le voyage se déroula sans encombre, parsemé de pause-pipi-thé-bouffe où j'eu encore une fois la joie de m'adonner à ma toute nouvelle passion: les blagues en hindi avec les autochtones.





Puis, après quelques heures, nous sautons du bus en marche pour nous rendre dans le village de la soeur de Bhupinder. Nous avions prévu de dormir là-bas pour quelques jours. Encore une fois, l'atmosphére est incroyable. Tout est silencieux, les ruelles sont désertes, le brouillard a complétement envahi la campagne, rendant le paysage fantomatique. Nous tournons encore et encore dans des ruelles défoncées où s'écoulent des ruisseaux, chargés d'immondices. Parfois, nous voyons une vache, tel un gardien faisant sa ronde, tourner au virage d'en face.Après dix minutes de marche, nous arrivons finalement dans la maison de la soeur de Bhupinder. La maison est modeste mais chaleureuse. Après de rapides présentations et un diner avalé sur le pouce, nous nous écroulons sur notre lit et dormons d'un sommeil profond.

Vendredi 2 Février

Le lendemain matin, je fais plus ample connaissance de la famille qui nous héberge.


Puis, après un lourd petit déjeuner épicé, nous partons sur la moto du beau-frére de Bhupinder en direction d'Amritsar. Encore une fois, le spectacle sur la route vaut le détour.






Et voici quelques photos du Golden temple. Encore une fois, c'était magnifique. Dans l'enceinte du temple, on sent une véritable spiritualité arriver. Des personnes de tout ages se baignant dans le bassin, le bleu de l'eau se mélangeant presque avec les reflets dorés du temple.





Un fait notable concernant le Golden Temple est qu'ils servent de la nourriture gratuite en continu que tout le monde mange à même le sol. En effet, le guru de l'époque avait décrété que tout le monde, du plus illustre roi jusqu'au plus parfait inconnu, devant manger ensemble à même le sol avant de le rencontrer afin de briser les différences sociales.

Puis, nous sommes parti assister à une parade complètement hallucinante à la frontière pakistanaise.

Mais ce sera pour demain...

Jimmy

mardi 6 janvier 2009

L'aventure en pays Punjab

Comme disait le poète: "Bonne année! Bonne santé! Beaucoup de sous dans le porte-monnaie". Je ne saurai céder à la tradition en vous souhaitant la traditionnelle bonne année.

Une fois ces salamalecs promptement expédiées, partons à présent pour un voyage dans le Punjab. Alors le Punjab qu'est-ce que c'est? C'est un état situé au Nord de l'Inde juste au-dessous du Cachemire et à coté du Pakistan. Il est habité par une majorité de Sikhs, vous savez ces barbus qui portent un turban. Vous êtes prêt à partir? Ne vous encombrez pas de lourds bagages, le voyage risque de secouer un peu.

Mardi 30 Janvier

Aux environs de 21h, je rejoins mon pote Bhupinder. Le départ de notre train étant prévu pour 23h30, nous nous asseyons confortablement dans sa chambre pour prendre l'apéro en vue de dormir d'un sommeil serein dans le train. Le trajet est vaguement planifié, nous nous rendrons premièrement à Delhi puis, si nous sommes dans les temps, nous prendrons un autre train à destination de Chandigar (la capitale du Punjab). Notre train ne souffrant pas de retard annoncé, nous nous rendons donc à la gare de Kanpur.

Une fois installés sur nos banquettes, nous sombrons tout les deux dans un profond sommeil. Comme vous pouvez le constater, les premières heures de voyage se sont déroulées en toute normalité. (En acceptant le fait qu'il est tout à fait normal de voyager avec des pseudo-fakirs et autres originalités locales...)

Mercredi 31 Janvier

Après une bonne nuit de sommeil réparateur, nous nous réveillons au petit matin pour constater que, "Oh surprise!", notre train est connement arrêté au milieu de nulle part. Nous décidons alors de partir nous dégourdir les jambes dans la brume matinale puisque, apparement, notre cher train ne va pas s'envoler ou redémarrer brusquement.
Après une heure d'immobilisation, notre fier convoi ferroviaire reprend la route à une allure modéré, ne s'arrétant qu'une petite dizaine de fois dans des endroits plus ou moins impromptus. Cela nous a permis d'établir le contact avec les autochtones, curieux de voir un blanc-bec descendre du train et faire des blagues.
Enfin bref, d'arrêts en arrêts, nous arrivons finalement à la gare de New Delhi. Sachez cependant que notre train a accusé un retard de 7 heures sur un trajet total de 6 heures, explosant ainsi toutes chances d'attraper notre correspondance... Décidant de ne pas baisser les bras pour si peu, nous décidons de nous restaurer de Veg-cotellette et de Veg-burger sur le quai de la gare. Puis, nous sautons dans un rickshaws pour nous rendre à la station de bus de Delhi.


Une fois sur place, nous trouvons un bus en direction de Chandigar. L'ambiance à bord est amusante, des vendeurs de tout et n'importe quoi montent à bord pour tenter de refourguer leurs marchandises. Le bus se faufile au milieu de la circulation en tanguant pendant que le chauffeur chante à tue-tête. Etant en de bonnes mains, je sombre alors dans un léger sommeil rapidement interrompu par l'arrêt du bus sur le bas-côté. En effet, après environ une heure de route, nous avons souffert d'une légère avarie mécanique nous obligeant à nous arréter à une station service sur le bord de la route.
Ainsi, nous avons pu profiter de cette pause pour nous restaurer de petits pains frits et de chaï. Puis, nous repartons, après avoir changé un nombre incompréhensible de courroies... Le trajet se déroule sans accroc jusqu'à Chandigarh. Nous nous arrêtons seulement pour quelques arrêts-pipi-bouffe où j'ai eu le plaisir de gouter des hot-dog veg.
Arrivés à Chandigar, nous sautons du bus en marche pour atteindre le domicile d'un ami enturbanné de Bhupinder. Après les traditionnelles retrouvailles entre les deux amis, nous tentons de motiver notre ami pour faire une "soirée de batard" pour le réveillon. Malheureusement, nous avons lamentablement échoué dans notre projet puisque notre cher attend un enfant pour le lendemain et qu'il ne veut donc pas trop se "mettre minable" la veille d'un tel événement. Compréhensif, nous abandonnons le combat et échouons autour d'une bouteille de whisky. Nous passons ainsi toute la soirée à discuter...

Je termine ici mon récit car je dois aller manger des trucs épicés à la cantine. Mais c'est promis, je vous raconte la suite demain.

Jimmy

lundi 29 décembre 2008

Jus de Cannes!

Avant de commencer la lecture de ce joyeux post au titre douteux, je vous demanderais d'arrêter la musique (et oui maman, c'est possible) et de cliquer maladroitement la vidéo ci-dessous. Il s'agit du groupe Caravan Palace (que j'adore), découverte de ma douce et tendre.



Je sais, je sais, vous devez certainement vous dire que je suis "relou" avec toutes mes vidéos et que vous préfériez le temps où je ne savais pas trop comment mettre des vidéos sur ce blog. Vous n'avez pas forcément tort mais comme c'est moi le chef, je me permets de vous emmerder. HAHAHAHA!

Bref, revenons en à nos moutons et reprenons un récit, même pas encore commencé. Ce matin, je cheminais bonnant-malant avec mon pote Anup. L'atmosphère était pour le moins calme et banale. Nous nous laissions porter par nos rêveries sous un doux soleil de Décembre, laissant tout loisir à nos montures mécaniques de guider la trajectoire de nos vies éparses. Nous déambulions alors nonchalamment vers un repas de riz et de légumes servi à la cantine, avec pour seul souci quotidien: "Vais-je faire la folie de manger Non-Veg today? Vais-je aller, rougissant et plein de gourmandises dans les yeux, vers ce charmant cuisinier moustachu pour lui réclamer une misérable omelette aujourd'hui?" Car oui, je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte mais l'homme que vous avez connu jadis a bien changé. Fini, les sandwichs au pâté! Fini, les assiettes de frites et les steaks! Oui, aux légumes! Oui, au riz en sauces et autres brocolis bouillies! Hourra! Hourra! Youpi! Le pouvoir aux légumes!!! Longue vie aux végétaux en tout genre! Que votre règne vienne! Hosanna! Hosanna!

...

Ainsi, nous roulions sans stress, porté par la fièvre tropicale. Quand soudain, mon oeil expert fut irrémédiablement attiré par une scène inattendue voire même impromptue. En effet, à quelques pas de là, deux compères en basket semblaient s'escrimer tant bien que mal autour d'une "machine à pâté". Comme tout le monde le sait désormais, les machines de guerre de ce genre étant prohibés depuis des lustres sous les latitudes dans lesquels je me trouve, je ne pu alors m'empêcher de tenter d'élucider un mystère ô combien étrange pour le drôle d'européen que je suis. Je me trouvais ainsi en face de deux énergumènes remuant sans cesse dans le but de faire tourner les engrenages d'une machines qui, vraisemblablement, ne brassait pas que de l'air. En effet, un espèce de jus bizarre coulait sans cesse sous les yeux émerveillés de la foule amassée. Tentant d'en savoir plus, je m'approchais donc de la scène en quête d'informations pouvant faciliter la résolution d'une énigme qui prenait de plus en plus de place dans mon esprit embrumé. Le suspens s'accroissant au fur et à mesure de mes pas, telle ne fut pas ma surprise lorsque je remarquai que nos deux bons amis tiraient bons profits de leur drôle de manège. L'histoire en aurait étonné plus d'un. Contre toute attente, nos deux amis, au profil Dupontesque (ou plutôt Dupondesque) agissaient de manière totalement coordonnées. A la demande d'un "client", ils saisissaient une sorte de tige de bambou, la faisant passer dans leur satanée machine d'une cruauté sans nom, recueillant ainsi, une ambroisie qui, à juste titre, ravissait l'assemblée.

Peu au fait des coutumes hivernales locales, j'en vint à émettre une tripotée d'hypothèses aux caractères pseudo-scientifiques: "Est-ce que ces jeunes autochtones boivent du jus de bambou? Ne serait-il pas mieux d'en faire des vélos, des raquettes de tennis et des échafauds? Peut-on vraiment boire du bambou? Et à ce titre, peut-on boire des vélos, des raquettes de tennis ou des échafauds?" Perdu dans des pensées aussi peu profondes que ridicules, je restai là, les bras ballants. Soudain, quelqu'un alluma la lumière de mon esprit et tout s'éclaircie. "Mais oui mais c'est bien sûr!" m'exclamai-je."C'est la saison de la canne!"me dis-je. "Que je suis bête!"déclarai-je.

Un brin excité par ma récente découverte, je me joint ainsi à la foule pour, à mon tour, goûter à cette merveille. Comme convenu, mes deux petits potes tirèrent le jus après de long effort pour, au final, me servir un verre d'un liquide mousseux et marron. Je ne saurais vous décrire la sensation éprouvée alors. Un liquide rafraîchissant et sucré rappelant des sirops merveilleux, le tout accompagné d'un sobre et élégant goût de bois. Un délice! J'en restai émerveillé pendant de longues minutes. Quel bonheur, je m'en souviens encore...

Je vous laisse ici les cocos. Je vais certainement pas trop ramener ma fraise sur ce blog dans les jours qui suivent puisque je me casse draguer de la meuf dans le Punjab avec mes potes Sikhs.

Amusez vous bien pendant votre réveillon.

Jimmy

dimanche 28 décembre 2008

La boite!

Dernièrement, je me suis rendu compte que cette charmante page web manquait cruellement d'images. En effet, ma prose envahissante s'accapare le devant de la scène, au grand dam de vos yeux époustouflés qui, je m'en doute, réclament des myriades d'enchantements photographiques. Tenant donc à vous satisfaire avant tout, je rétabli l'équilibre visuel en vous posant sous le nez une tonne de photos prises lors de mon voyage à Goa.




Vous pourrez, entre autres, trouver, des photos de plages, de rues, de bus et de la famille qui m'a aimablement hébergés. Voila donc un léger condensé de ce que mon verbiage n'a malheureusement pas réussi à vous décrire.

Passons maintenant à l'histoire du jours. Comme vous avez pu le remarquer ces derniers temps, je n'ai été plutôt avare d'aventures et autres blagues de plus ou moins bon goût. La raison en est simple, il ne se passe pas grand chose sous les tropiques. Les choses se tassent en cette fin d'année. Je suis donc obligé de ressortir quelques vieilles anecdotes poussiéreuses. Ainsi, en ce dimanche matin ensoleillé, je vais vous conter l'histoire de la boite de nuit en Inde.
Il y a environ deux mois de cela, à l'époque où nous nous vautrions lascivement dans une chaleur moite, se tenait un gigantesque festival culturel au sein du campus de l'université. Au programme, de la danse, de la bouffe, des concerts et une boite de nuit-discothèque-club-qui-ferme-à-minuit. J'ai ainsi eu le plaisir d'assister à des concerts donnés par des fakirs au regard bizarre, des danses orientales en tout genre, du théâtre indien incompréhensible, etc etc... Au milieu de tout cela, j'ai assisté à un concert merveilleux de la star incontesté du cinéma bollywoodien: Shankar-Ehsaan-Loy. Je me doute bien que ce nom ne vous dis pas grand chose, c'est la personne qui écrit et chante la plupart des musiques. Je vous en mets un extrait issue du film "Rock On!".



Comme vous pouvez le constater, c'est une pop, certes agréable à écouter, mais qui ne casse pas des briques. Ce qui fut exceptionnelle dans ce concert fut la ferveur, que dis-je, la folie furieuse de la foule amassée face à la scène. Imaginez un ou deux milliers d'indiens en transe, acclamant, dansant, faisant des cabrioles, tapant des mains, se sautant dessus et le tout avec des sourires. Incroyable! Je n'avais jamais vu autant d'enthousiasme! Ce fut trois heures de danse, de rire. Trois heures inoubliables!

Une fois cela terminé, nous nous sommes précipités avec mon pote Bhupinder vers la boite. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avant d'entrer et je n'ai pas été déçu. A l'intérieur de la boite, une foule de moustachus s'évertuaient à danser sur des hits un peu pourraves que l'on peut trouver dans n'importe qu'elle bonne boite de nuit française, voire même européenne. La scène était hilarante, surtout si on ajoute à ça un gros rappeur US bling-bling qui s'évertuait à couper les chansons en plein milieu pour dire des trucs incompréhensibles dans un micro préalablement très mal réglé. Bref, après avoir contemplé la scéne pendant quelques instants, j'ai suivi mon pote Bhupi au milieu de la piste de danse pour, à mon tour, profité de l'ambiance électrique. Tout se passait bien, je me la jouais "beau gosse latin virile" au milieu d'indiens hilares quand soudain un gros barbu en turban rose me sauta dessus.
Visiblement, ce jeune homme cool semblait à la fois surpris et très ému de me trouver sur la piste. Sans crier :"Gare!", mon tout nouveau pote m'attrape littéralement le bras et me tire avec violence vers son groupe de pote enturbannés. Eux aussi, visiblement très heureux de me rencontrer, se sont alors jetés sur moi dans un calin brutal mais plein de tendresses. Puis soudain, sans même m'en rendre compte, je me suis retrouvé les bras en l'air au milieu d'une trentaine de barbus à executer une danse traditionnelle énervée.



Encore une fois, ce fut le gros délire toute la nuit.

Je vous laisse ici sur ces belles images.

Jimmy

Ps: Joyeux Noël!

mardi 23 décembre 2008

Le jour du résultat

Aujourd'hui, j'avais prévu de vous raconter les innombrables péripéties endurées lors de mon séjour à Goa ainsi que pour le voyage retour. J'avais dans l'idée de vous narguer méchamment avec un climat tropicale magnifique, des plages bordées de cocotier, des curiosités gustatives improbables... J'avais aussi dans l'intention de vous conter, une fois n'est pas coutume, le trajet vers mon doux domicile avec, entre autre, la rencontre d'un moustachu australien, une leçon d'hindi dispensée par l'autochtone, assis sur des porte-bagages, un réveil en sursaut par un militaire buvant du chai... En bref, pleins de choses "couleurs locales". Malheureusement pour vous, mon pote Manoj vient de m'appeler pour jouer de la guitare et faire une partie de ping-pong.

Ainsi, je vais être obligé d'arrêter là mes digressions narratives. Pour me faire pardonner, je vais tout de même prendre le temps de vous donner la solution du mystère qui, j'en suis sûr à tenu la France en haleine ces derniers temps.

Voici une page d'un journal local où vous pouvez aisément voir ma bouille en photo:


Pour tout vous expliquer, avec quelques potes nous avons assisté à un match de cricket opposant l'Inde à l'Angleterre (c'était bien vu Corentin!). Et comme vous pouvez le constater, notre présence a soulevé une véritable adhésion populaire. A peine sorti du rickshaw, nous avons rapidement été submergé par un bon paquet d'indien survoltés qui désiraient pour la plupart nous serrer la main, faire des photos ou tout simplement nous dévisager avec des yeux ronds comme des soucoupes. Au bout d'une dizaine de minutes, une petite foule nous entourait, attirant par la même, les médias présents sur place pour couvrir l'événement. S'en est suivi tout une série de photo, d'interviews télévisuels... Pour ainsi dire, je me sentai un peu comme Brigitte Bardot sur la Croisette, les jours de grands vents.

Le mystère est à présent levé, vous pouvez dormir tranquille. Passons maintenant à l'annonce du grand gagnant. Aprés délibération du jury, le gagnant de ce jeu concours est:...... Emmanuel LAGRAND..... Je tiens d'ailleurs saluer sa performance exceptionnelle durant toute la durée du jeu. Merci à lui.

Je vous laisse sur ces entrefaits. Amusez vous bien.

Jimmy

Ps: Je ne vous ai pas dis mais je pars dans le Punjab (au nord ouest de l'Inde, chez les Sikhs) la semaine prochaine. Héhéhé