lundi 31 mars 2008

Tag!

Je sors de la torpeur, dans laquelle je m'étais doucement enroulé, pour répondre au tag que m'a laissé un certain Arnaud Guiltat. (Vous savez le ptit gars qui est parti en Inde. Cliquez donc sur son lien, c'est vraiment bien.) Je sais que j'ai un peu de retard mais bon, que voulez vous, personne n'est parfait... Et puis, je crois que je vais aimer écrire cet article car nous allons parler de bouffe, ou pour être plus précis de "Matten". (Ce qui veut aussi dire bouffe mais dans une langue un peu étrange, généralement pratiquée dans cette région que nous appellerons " la Norvège". Je pose ici quelques normes,vous m'en excuserez, mais ce sera plus aisé pour la suite.) Avant de continuer, j'aimerai quand même vous préciser que tout ce qui va suivre n'est pas forcément convenable, et qu'il y a même quelques aspects qui devraient vous dégoutter, vous choquer, voir même vous faire rire selon votre propension à vous foutre ma gueule. Et oui, tout le monde n'a pas la chance de vivre dans un pays où la gastronomie est très fréquentable. Enfin bref, trêve de galéjades et venons en aux faits!

D'abord, comme d'habitude, inscrivons les règles de ce "tag":

Décrire 2 aliments (préférés) de chaque famille décrites, qui décorent à cet instant votre réfrigérateur.2 aliments carnés, 2 fromages, 2 fruits et légumes, 2 sauces ou condiments, 2 douceurs en pots, 2 boissons, 2 choix libres, 2 grands absents.

Je ne sais pas encore si je vais suivre toutes les règles, nous verrons selon l'envie. Je crois que je vais plutôt faire un tour d'horizon des trucs dégueux et "chelous" que l'on peut trouver en Norvège.

Tout d'abord, le truc le plus étrange:



J'avoue, je commence fort. C'est un stratagème publicitaire de bas étage, je sais. Mais que voulez vous, j'essaie de vous tenir en haleine, c'est pour votre bien après tout. Alors "ceci" est une "spécialité" norvégienne. Pour tout vous dire, c'est du poisson cru, mariné dans de l'eau avec des poivrons et des oignons. On peut aussi voir quelques herbes, flottant nonchalamment, mais rien de bien méchant. Sur le papier, ça a l'air pas mal, mais en vrai, c'est assez indéfinissable car cette chose que vous pouvez voir est sucrée... (Tout le monde n'a pas le bon goût d'être français, croyez moi!) Je vous laisse le loisir d'imaginer l'abominable sensation qui accompagne chaque bouchée.

Ensuite, nous allons passer au saucisson:


Ceci est le saucisson norvégien. Ça n'a l'air de rien comme ça, mais ce que vous êtes en train de regarder est à des kilomètres du tendre "sauciflard" que vous mangez allégrement à l'heure de l'apéro, car cette affreuse combinaison de molécules se rapproche beaucoup plus du plastique que de la nourriture communément répertoriée. D'ailleurs, pour des raisons d'éthiques et de sensibilité personnelle, je ne vous parlerais pas non plus de la texture, voir même de l'odeur!

Passons maintenant au fromage. Que ce soit en Norvège ou en France, vous connaissez sûrement mon avis sur la question.("Et toi, t'as déjà mangé ton caca?") . Je vais donc tenter de surmonter mon dégoût pour vous parler d'une drôle de spécialité: le brown cheese.

Alors, il faut savoir que le norvégien typique (pas le viking, l'autre...) mange ça en permanence. Le matin, au petit déjeuner, le midi, l'aprés-midi et même parfois le soir. Enfin bref, c'est son truc quoi! C'est un fromage au goût de caramel et aux vertues magiques. Apparemment, ça se mange avec de la mayonnaise ET de la confiture. Je vous laisse donc tirer les conclusions nécessaires sur le bon goût qui règne ici...

Je vais maintenant passer aux choses qui sont pas trop mal.





Le karbonader et le Fiskekaker. C'est de la grosse bouffe, d'accord mais il faut parfois se contenter de ce que l'on a... En gros, c'est pas mal. La chose la plus notable à ce sujet est l'énorme proportion de "k" présente dans chacun de ces doux noms barbares.

Après s'être bien rassasié en votre compagnie, passons à la boisson. Vous prenez l'apéro? Qu'est-ce que je vous sers? Alors, j'ai de la bière et de l'aquavit:



Pour votre culture, l'aquavit est un alcool typiquement norvégien. C'est pas très bon. L'intérêt de cet alcool réside essentiellement dans le fait qu'avant d'être vendu, toutes les bouteilles font un petit "trip" jusqu'en Australie. Il parait que ça rend l'alcool meilleur, allez savoir...


Enfin voila, je crois que je vais vous laisser ici. En ce qui concerne le tag, je ne choisirais pas lâchement quelques personnes pour qu'elles m'imitent. Disons que j'invite tout le monde à parler de bouffe, ça ne mange pas de pain.


Hilsen,


Jimmy

lundi 24 mars 2008

Fjøsanger

Chers amis,

vous rappelez vous de l'aventure menée à Ulriken par mon ami Benoît et moi-même? Cette inénarrable épopée où, luttant contre les éléments déchaînés, nous avons gravi un à un les échelons de la gloire et de l'altitude pour finalement atterrir dans une flaque. Vous vous rappelez certainement du combat titanesque que nous avons mené, contre le dieu Odin lui-même, dans le seul but de vous divertir. Je n'oserai pas non plus vous remémorer l'extase ressenti au moment où, au paroxysme de l'effort, nous avons pu jouir d'une vue exceptionnelle. (Après relecture, il semblerait que cette phrase soit honteusement connotée. Je m'en excuse, mon champs lexical dérape parfois...) Enfin bref. Vous avez kiffé la balade? Dans ce cas, laissez moi vous raconter le fait de la journée d'hier: la montagne de Fjøsanger (Prononcez comme ça vous chante, de toute façon, je ne suis même pas sur que tout les gros gars du coin soient d'accord sur la question).


La montagne de Fjøsanger est une montagne située directement en face de Fantoft (ma résidence). Depuis presque deux mois que je suis ici, je suis quotidiennement confronté au désir de la gravir. Aujourd'hui, profitant d'un temps particulièrement clément, j'ai décidé de partir à l'aventure, au contact de la bête.




Mon noble ami Benoît étant rentré dans notre contrée natale pour son anniversaire, j'ai donc commencé l'ascension tout seul, comme un con. Vous vous imaginez aussi que, étant donné que je suis un gros manouche, je suis parti sans savoir s'il existait un chemin d'accès, voir même s'il y avait un pré requis à l'ascension. Notez que j'ai quand même eu la présence d'esprit d'emporter un sweat à capuche de la marque Decathlon en partant du principe qu'il ne peut absolument rien vous arriver de grave tant que vous êtes habillé avec de la ouate de cellulose. C'est un principe qu'on a tendance à appliquer aux lendemains de certaines soirées, alors pourquoi ne pas le généraliser à l'ascension d'un montagne, voir même de la vie toute entière? Vous imaginez si le monde entier portait des sweats à capuche? Tout le monde serait serein, gentil et au chaud, on vivrait alors dans un monde totalement pacifique et cordial! (Vous pouvez, tout à fait, faire un parallèle avec une autre théorie personnelle selon laquelle, si tout le monde mangeait des frites, à chaque repas, cela mettrait fin à pas mal de maux sur Terre). Enfin bon, je digresse et je m'en excuse. Retournons au fait!


Je disais donc que je suis parti, comme un con, sans carte en me disant que je naviguerai à vue et que je pourrai toujours demander mon chemin aux quelques autochtones norvégiens traînant là par hasard. Il est à noter que les autochtones norvégiens précités ont une forte tendance à traîner par hasard. Généralement, ils marchent mollement sans but distinct et sont tout à fait enclin à renseigner les gens. Il arrive même parfois qu'ils échangent quelques mots entre eux dans leur dialecte particulier, mais rien de bien méchant. Une fois arrivé au pied de la montagne, il ne restait plus qu'à trouver un quelconque chemin d'accès sur lequel s'ouvrirai l'aventure dans laquelle je m'étais aveuglement lancé. Après quelques détours, j'ai enfin pu trouver quelque chose qui ressemblait vaguement à un sentier. Il faut savoir qu'en Norvège, les sentiers semblent être quelque chose de relativement superflu et inutiles. J'ai cru comprendre que les autochtones préféraient patauger dans des torrents ou déambuler sans stress dans une forêt de conifères. Il semblerait d'ailleurs que ce soit une façon très subtile de lutter contre les bandits de grands chemins qui d'ailleurs boycottent littéralement la région. (Pour plus d'informations, je vous invite cordialement à visiter Wikipedia)


Après quelques centaines de mètres parcourus au hasard, je tombe sur ce que je cherchais: des traces de pas. Tel un pisteur des bois, je me mets donc à suivre cette piste toute fraîche, laissée par un honorable inconnu, pendant quelques kilomètres. J'ai alors tout le loisir d'observer la nature, les arbres, la neiges, le paysage, des traces de chats... Je rêvasse donc et profite de la ballade quand soudain, une réflexion m'interpelle: "C'est marrant de voir des traces de chats comme ça, perdu en pleines montagnes... En plus, il a du passer il y a pas longtemps." J'essaie alors de m'imaginer un mignon petit animal en laisse se baladant avec son maître. A ce moment-là, je me rends compte qu'il y a peut-être quelque chose qui cloche. En effet, je suis en train de suivre des traces de pas mais je ne vois plus de traces de chat. Bizarre... Je continue ma marche quand soudain, je tombe sur d'autres traces de l'animal. Et là, je commence à psychoter un peu. En effet, les traces sont énormes!(environ 8 cm de large... Bon dieu la belle bête!) Et puis, les traces commencent au pied d'un arbre, continuent sur 2 ou 3 mètres et disparaissent mystérieusement au pied d'un autre arbre... La charmante ballade prend un drôle de tournant et je me fait un petit résumé de la situation: je suis au beau milieu d'une foret assez dense, je n'ai croisé personne depuis environ une heure et surtout, IL Y A UNE PUTAIN DE BESTIOLE DANS LE COIN!!! J'essaie alors de rassembler mon calme en me munissant d'un énorme bâton. Je regarde tout autour de moi et je ne vois absolument rien. J'en conclu que ça ne veux rien dire car cet animal doit probablement avoir une tenue de camouflage ou un truc dans le genre. Je continu alors l'ascension, accompagné de mon gros bâton, en essayant de me remémorer toutes les techniques de combats que je connais. (Notez que je suis ceinture jaune de judo et que cela pourrait me procurer un avantage certain sur la bête) Je tente alors de prendre un air dégagé, en me disant que le monstre se sentira peut-être désarmé devant mon flegme britannique. Je montes, je montes et là, je perds les traces de pas que je suivais depuis le début. En effet, me voila nez à nez avec une petite barre rocheuse que j'escalade maladroitement. Je me hisse alors tant bien que mal jusqu'une petite corniche où je peux admirer le paysage. Voila d'ailleurs une petite vidéo de l'endroit, vous pourrez constater que je fais une drôle de tête:

Après quelques instants de recueillements devant la beauté de Dame Nature, je décide d'arréter là mon ascension et de rebrousser chemin, fourbu mais heureux.

Je vous mets quelques photos de la ballade, comme à l'accoutumé, vous pourrez admirer de la neige, des arbres et des fjords.



dimanche 23 mars 2008

La grosse ville de Trondheim!

Après ces quelques péripéties désormais banales, passons au plus gros de l'histoire, la visite de la grosse Trondheim. Comme je le disais précédement, Trondheim est soi-disant "l'anti-chambre du Grand Nord". En d'autre termes, si vous avez eu un peu froid à Bergen (c'est mon cas), et bien vous allez mourir de froid à Trondheim (c'est aussi mon cas et je peux vous assurer que ça fait mal...)
Arrivés à 6h30 à Trondheim, nous avons été accueilli par une tempête de neige abusée. En effet, il a du tomber 5 centimétres en moins d'une demi-heure... Courageusement, nous avons donc décidé de rester dans la "Busstajonen" pour prendre le petit déjeuner dans un troquet prévu à cet effet. ( Je ne vous raconte pas les détails mais on s'est fait un peu arnaquer et en plus, on a mangé de la merde...Bref, passons sur ce douloureux moment.)
Puis, nous avons visité Trondheim. Mais plutôt que de vous raconter qu'on a eu très froid ou bien qu'on a croisé des chinois, laissez moi vous montrer quelques photos:





Voila quelques photos de la ville à notre arrivée. En résumé: de la neige et personne dans la rue.




Le "vieux" port

La maison secondaire du roi


Une photo d'un fort de guerre plutôt classieux.

Et puis, en vrac, la cathédrale des rois viking de Trondheim, une rivière quelconque, des photos du fjord de Trondheim et de magnifiques entrepôts sur pilotis... Enfin bref, c'est joli quoi.



Etape1: le voyage en Bus!

Pour aller dans la grosse ville de Trondheim, nous avons totalisé plus de 28 heures de bus. Il me parait donc important d'en parler, d'échanger, de communiquer à ce sujet.
Notre première activité fut donc d'admirer le paysage. Certes, cette activité est pour le moins intéressante, surtout en Norvège où le paysage est quand même la principale source de dépaysement, néanmoins, le fin observateur que je suis aura remarqué que le soleil se couchant relativement tôt, il devient logiquement difficile de voir quoi que ce soit après 19h... Ce qui est bien mais pas top.
Une fois cet amer constat dressé, il ne nous reste plus qu'à pratiquer la seconde activité proposée par le bus, j'ai nommé l'emmerdement! Et oui, pas facile de trouver une occupation pendant les 10 longues heures nous séparant de Trondheim. Il ne nous restait plus qu'à patienter passivement en attendant que nos amis norvégiens nous préparent quelques petites anecdotes pour le moins inattendues. Voici une petite liste non exhaustive de faits marquants, anecdotes et remarques de tout horizons:
-les grands axes routiers norvégiens sont principalement des routes de montagnes parsemés de virages en épingles à cheveux, de fjords, de ponts, de tunnels etc... En bref, c'est pas facile. Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons mis 14 heures pour faire 500kms.
-les chauffeurs de bus conduisent comme des connards, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous n'avons mis QUE 14 heures pour faire 500kms.
-où que tu veuilles aller en Norvège, t'es obligé de prendre un ferry...
-les norvégiens ont la fâcheuse tendance de s'arrêter dans des endroits paumés et glauques. Par exemple, on était en train de traverser une foret de conifères vers 1h30 du mat', quand soudain, un jeune blondin demande au chauffeur de s'arrêter, prends son sac et descends du bus au milieu de nulle part. On le voit alors partir gaiement à travers la forêt entre les arbres. J'ai eu beau regarder, j'ai pas vu une lumiére à des kilométres à la ronde. Mystère...
-il y a souvent des tempêtes de neiges quand on prends la route...
-les chauffeurs de bus roulent vraiment comme des connards!
-on a croisé des rennes saouls sur la route. Apparemment, quand on arrive à cette saison, il n'est pas rare de voir des rennes titubant en plein milieu de la route. Il semblerait qu'ils mangent des fruits fermentés, ce qui les rendrait raouls...
-on a rencontré des rappeurs-norvégiens-bling-bling dans le bus, ce qui est quand même plutôt drôle.
-il y avait des tas de neiges de 3-4 mètres de haut sur le bord de la route en arrivant à Trondheim.
Et maintenant, voila les photos du bus!


Gødt Påske!

Comme vous avez pu certainement vous rendre compte, je n'ai pas posté beaucoup de messages ces derniers temps. La raison en est simple: c'est Paques!!! (Påske...) Je vois déjà à vos mines interloquées que vous ne voyez vraiment pas le rapport et que c'est vraiment pas la peine de faire le malin pour si peu. Donc j'explique:

Ici, Paques ne consiste pas à crapahuter comme un con dans un jardin à la recherche d'oeufs en chocolats moites et difformes. C'est plutôt comme un second noël où tout le monde se retrouve en famille pour faire des blagues. Les Jeudi et Vendredi Saints, ainsi que le Lundi de Paques, étant fériés, on peut assister à la mort de la Norvège pendant quelques jours: pas un chat dans les rues, magasins fermés, réseau de transport pour le moins diminué... Vous l'aurez deviné, c'est les vacances! De plus, comme l'entreprise dans laquelle je travaille nous donne le mercredi et que personne ne vient travailler le lundi et le mardi, me voila avec 10 petits jours de vacances gratos. Ce qui est quand même pas mal!

Avec Marie, nous avons donc décidé de partir visiter un peu la Norvège et pour cela, nous avons choisi d'aller dans la grosse ville de Trondheim.


Petit schéma descriptif de l'expédition:


Comme vous pouvez le constater, Trondheim c'est vachement loin et c'est vachement au Nord. Après consultation de tous les moyens de locomotions à notre portée, nous avons décidé de partir en bus( Ce qui est bien mais long...). Nous voila parti pour un petit périple de quelques jours en direction d'une ville affectueusement baptisée: "l'antichambre du grand Nord..."

mardi 18 mars 2008

Erratum

Dans un précédent post, vous avez pu entendre un des chroniqueur de ce blog clamer haut et fort que "ça sentait le printemps en Norvège!". Et bien c'était une erreur, dûe principalement à l'inexpérience et à la méconnaissance de l'auteur dans le climat norvégien.

En effet, après avoir essuyé une "snurstorm" accablante, les auteurs de ce blog se sentent dans l'obligation de réparer cette lamentable erreur et de rétablir la vérité. Il neige sévére en Norvège!


Et en voila la preuve:



Nous nous excusons encore pour cette erreur et nous tenterons à l'avenir de ne pas réitérer ce genre de bourdes à la fois honteuse et anti-professionnelle.

Cordialement,

La rédaction.

dimanche 16 mars 2008

Ulriken, le retour

Je crois que c'est mieux de ne rien dire.

Brod og Vin

La semaine dernière, mon collègue norvégien Torgeir m'avais conseillé d'aller faire un tour dans un bar appellé "Brod og Vin", en me disant que c'était l'un des bars les moins chers et les plus sympas de tout Bergen. Vendredi soir, avec Marie et Benoit, nous avons décidé de passer quelque moment dans ce bar pour montrer à ces connards de norvégiens ce que c'était que la France, le pain, le vin et le bon goût!
Arrivés dans le bar, quelle ne fut pas notre surprise de nous rendre compte que tous les serveurs étaient des gros chinois. Je m'attendais plutôt à être acceuilli par un gros moustachu, c'est un détail qui a quand même son importance. Et puis, ils sont sympas les chinois... On s'assoit donc à une table en attendant qu'un serveur vienne nous voir, chose parfaitement naïve en Norvège (tu peux toujours te toucher!). Le serveur, chinois de constitution, attendait norvégiennement derrière le comptoir. (vous pouvez constater ici l'apparition d'un néologisme, la classe!) Après une demi heure d'attente, on se dirige vers le bar pour commander du vin. Malheureusement ces cons là ne servaient du vin que dans des verres de 25cl, ce qui est quand même regrettable! Bon... On se décide alors à commander à manger, et là : quel scandale!!! On s'attendait à manger des trucs d'anciens, malheureusement il n'y avait que des trucs chinois à la con. En entrant dans le bar, on s'attendait à du saucisson-vin rouge, et nous voilà attablés avec une pinte de bière et du boeuf-sauce piquante. Je tiens à faire remarquer tout de même que ça fait plaisir de bouffer du boeuf, bordel de merde! La soirée s'est alors déroulée correctement.
Vous vous attendez certainement à ce que je conclue cet article maintenant. Mais je ne le ferai pas pour la simple et bonne raison qu'en sortant du bar, nous sommes tombés nez-à-nez avec : "Robin-Alexander Michel Slaen Osa". Robin-Alexander Michel, car c'est son prénom, est un jeune norvégien saoul de 36 ans. Il est plutôt sympa et adore la France. D'ailleurs, il a tenu a nous faire remarquer qu'il possédait une lettre de 1810 envoyée à Bordeaux par Napoléon Bonaparte. C'est quand même trop la classe! Il arrive parfois que la Norvège ce soit vraiment n'importe quoi.
Passons maintenant à la conclusion de cet article, elle sera courte et efficace : la Norvège, c'est sympa!

Bergen

Je me suis rendu compte que je n'avais pas encore posté de photos de la magnifique ville de Bergen. Je m'en vais de ce pas réparer cette erreur en vous présentant le quartier de Bryggen (prononcer "Brugen", je ne sais pas pourquoi...)

mercredi 12 mars 2008

Combat de Norvégien

Rebonjour à tous, je reprends la plume, ce soir, pour vous raconter une petite anecdote qui m'est arrivé, il y a quelques jours de cela. Vous vous rappelez du gros chauffeur de bus qui se moque de moi parce que je parle anglais. Vous vous rappelez? Mais si! Souvenez vous! Il porte une grosse moustache et raconte des trucs incompréhensibles exprès pour m'embéter. Ca y est, vous le remettez? Et bien, figurez vous, que j'ai eu l'audace de le provoquer en duel et bien évidement, je me suis fait rossé. Mais rassurez vous, tout va bien, il n'y a pas eu d'effusions de sang! Ah! J'entends qu'on toque à ma porte. C'est certainement Benoit qui vient prendre l'apéro! Je vous laisse!

Ca y est je suis revenu! Il me semble que j'étais en train de vous raconter le combat épique que j'ai mené contre un Norvégien, chauffeur de bus de profession. Asseyez vous donc, je vais tout vous raconter.
Vous vous rappelez donc que le chauffeur de bus s'obstinait à parler en Norvégien alors qu'il savait pertinemment que je ne parlais pas un mot de sa foutue langue. Et vous vous rappelez aussi certainement qu'un soir, plein de fierté et d'empressement, je suis entré dans le bus en scandant:" Jeg hatte Jimmy!" Cet assaut s'étant malheureusement terminé par un échec personnel, je couvais donc des idées de vengeances et je voulais absolument clouer le bec. En gros, j'avais les boules!
J'ai donc pris quelques cours de langue, auprès de mon collégue Geir Inge, tout en restant sourd aux attaques narquoises et quotidiennes de mon ennemi viking car je cite:"Patience et longueur de temps font plus que force et que rage."
Après quelques temps, je la tenais ma revanche. Un soir, donc, j'entre dans le bus avec le plus de calme possible et je lui lance, dans un sourire et avec un léger accent français incompréhensible mais, somme toute, vraiment charmant: "Hej! Hvoran har du det? Can jeg kjope en billet til Fantoft?" (Traduction: Bonjour! Comment ça va? Puis-je avoir un ticket pour Fantoft?) Vous ne pouvez pas imaginer le sentiment de puissance que j'ai pu avoir à ce moment là. Un véritable bonheur, un plaisir, je me sentais un peu comme Christophe Colombe découvrant l'Amérique! J'étais alors à mille lieux d'imaginer ce qui allait m'arriver car vous imaginez bien que je ne m'en sortirais pas aussi facilement. Et pour cause, après avoir savouré cet instant pendant environ une demi seconde, le bougre me souris, je pense alors avoir gagné et là, PAN! Il me répond le truc le plus incompréhensible que j'ai jamais entendu. Pour que vous puissiez vous imaginer la réponse, c'était un peu comme si vous aviez en face de vous un empereur mongol qui vous parle de ses vacances à Arcachon... Totalement inchiable! Le rusé, au travers cette simple phrase, m'a ramené à la case départ. Moi qui me croyait norvégien, me voila redevenu un petit français un peu con! Quel échec!
Etant incapable de répondre quoi que ce soit, je m'incline, lui fais signe qu'il m'a eu et fonce m'asseoir dans le fond du bus, la tête basse et la queue entre les jambes. Et le pire de tout, (car évidement ce n'est pas fini) fut quand je suis sorti du bus. Ce con, avec un petit sourire narquois, me lance un "Au revoir!" à peu prés compréhensible! Il venait de gagner cette manche et il en profitait le salaud!
Le soir, en rentrant chez moi, j'ai donc pris une grave décision. Seul dans ma chambre et maudissant les norvégiens et leur satanée langue, j'ai juré, devant Odin, d'apprendre le norvégien et de relever le défi de cet humble chauffeur de bus. Je vous tiendrais donc au courant de cette histoire car elle est loin d'être finie.
En vous remerciant bonsoir!
Résumé: Pour les flemmards qui ne veulent pas lire ce merveilleux récit, je vous fais un petit résumé. En gros, j'ai voulu faire le malin dans le bus mais j'ai eu un peu l'air con. Du coup, je vais m'acheter la méthode Assimil pour apprendre le norvégien. Voila

Ca sent le printemps!

Je sors du mutisme dans lequel je m'étais terré, malgré moi, et je reprends le stylo flamboyant de l'informatique pour vous faire parvenir une nouvelle de Norvège: Ça sent le printemps! (Et ça me mets en joie, vous ne pouvez pas savoir...)
Fini la pluie permanente, fini le vent, la neige, la nuit à 17h, fini les chaussures mouillées et les mocassins tièdes. Fini le pelage des moutons et les filles en anorak. Rentrez chez vous, vous êtes ringards! Bonjour les fleurs, les petits oiseaux, le soleil, les apéros aux terrasses des cafés. Vous l'aurez donc tous compris: JE SUIS CONTENT!!! (et c'est la fête!)
Et pour cause, je ne sais pas pourquoi mais je ressens un espèce de drôle de fluide mystique de la Norvège. Mais laissez moi vous narrer ma journée.

Tout d'abord, comble du bonheur, je me suis fait réveiller par un magnifique ciel bleu ce matin à 7h30 après une magnifique grasse mat'. Ensuite, second comble du bonheur, le chauffeur de bus m'a souris. (Et oui, je vous l'avais dis, c'est la fête!) Ces deux petites intentions de la vie auraient suffit pour me remplir de joie le reste de la journée mais le destin lui en a décidé autrement. Et il a rempli mon travail de pleins de trucs de geek (Pour les érudits, j'ai fais de la programmation sur Visual Basic. Pour les autres, j'ai fais des blagues sur Excel). Et à midi, quel joie! Quel bonheur! Il y avait du saumon à volonté! Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point un buffet de saumon peut être salvateur.
Puis, pour aider à la digestion, quelqu'un m'a donné pleins de thunes mais alors vraiment pleins! Ensuite, après une après-midi studieuse, les événements s'enchaînent! Attention, ça va défiler, préparez vous à suivre, ça risque d'être physique. Vous êtes prêts? 1, 2, 3, Go!

Bus, racailles norvégiennes, gros mots, Knut, pizza et Marie. (Vous noterez, bien sur, la présence d'un "et" de liaison entre "pizza" et "Marie". Signifiant, que contrairement à ce que vous étiez en train de penser, les pizzas n'étaient pas françaises.)

Donc, en gros, j'ai vu mes premières racailles norvégiennes dans le bus. Et ça vaut le coup d'oeil, je vous assure. Une chose amenant l'autre, j'ai appris quelques insultes norvégiennes et surtout, on m'informa que l'un des prénoms les plus courants en Norvège est... "Knut". Je sais que vous riez comme des cons devant votre ordinateur en remerciant le ciel que vos parents ne soient pas Norvégiens et qu'en plus ils aient bon goût. Vous êtes vernis quand même!

Enfin bref, encore hilare à propos de cette histoire, je remontais vers mes appartements quand soudain un Norvégien m'a donné deux pizzas sur un parking pour le moins banal. Ca à l'air assez étrange comme ça et d'ailleurs, je dois bien vous avouer que le mystère reste entier. Toujours est-il qu'il y avait un mec sympa avec un camion frigorifié qui filait des pizzas surgelés et gratos.

Voila! Une belle journée, n'est-ce pas? Et le plus beau dans tout ça, c'est que ma chérie arrive demain! Et le "un peu moins beau mais super sympa quand même", je vais avoir une semaine de vacances la semaine prochaine pour cause de mort national. ( C'est Paques et apparemment les Norvégiens arrêtent tout pendant une semaine).

Je vous l'avait dis: "Ca sent le printemps!"

lundi 10 mars 2008

Actualité française!

Cette semaine s'est déroulée une affaire qui est malheureusement passé au travers de l'actualité internationale. En effet, je ne sais pas si vous étiez au courant mais le maire de Steenbecque (prononcez "Stinbeck") s'est fait séquestré par un forcené.
Évidement, j'en entends déjà qui disent :"Oui! Jimmy, elle est toute pourrie ton histoire! Tout le monde s'en fous! Je préfère aller choper des meufs au Brésil ou boire des coups avec des blondes en mini-short plutôt que d'écouter des conneries sur le Nord Pas de Calais." C'est tout à fait humain, je vous comprends et je vous donne même raison.
Toutefois, je me permets d'insister car ce que vous ne savez pas encore et qui devrait vous étonner, c'est que dans cette histoire à l'intérêt plus que douteux, un héros sors de l'ombre. Le plus télégénique des hommes en bleus, le plus magique des représentants de l'état, encore plus classe que le Général Maurillon à la grande époque. Sans plus tarder, mesdames et messieurs, laissez moi vous présenter: MON PÈRE!!!

http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=b59a_1214part1&video_number=3


C'est vrai que ça n'a pas grand-chose à voir avec la Norvège ni même avec l'année à l'étranger, ni même avec quoi que ce soit d'ailleurs. Mais ça me faisait marrer de mettre une vidéo de mon père à la télé.
Voila.
En vous remerciant! Bonsoir!

jeudi 6 mars 2008

Appel à la créativité internationale!

Bonjour à tous et à toutes,

je vous écris pour vous inviter à participer à une activité qui me prends beaucoup de temps en ce moment, j'ai nommé LA MUSIQUE!(ou plutôt la guitare, mais, soit dit en passant, c'est plus drôle de faire des généralités et de mettre tout le monde dans le même panier, enfin bref!).
Ce soir, aprés avoir passé une journée merdique en Norvége, je vous propose un petit interméde musical auquel vous pouvez tous participer! Le principe est simple, je vais mettre en ligne un petit morceau de guitare que je viens d'enregistrer et chacun à votre tour, vous pourrez ajouter par-dessus un petit truc de votre composition et laisser votre version dans les commentaires pour que le suivant puisse y ajouter un petit quelquechose à son tour. Vous pouvez laisser tout et n'importe quoi, des morceaux joués avec la bouche, des tapements de mains, une discussion que vous avez eu avec un indien, ce genre de chose. Si vous n'aimez pas la musique, vous pouvez aussi, faire un film, danser devant votre webcam ou coder une appliquette java et mettre la musique en fond. L'essentiel étant de s'amuser et d'être un peu créatif. Evidement, ce petit jeu est ouvert à tout le monde et je ne saurai que vous encourager à faire des blagues.
Si vous avez des soucis techniques, genre: "mon micro est tout pourri" ou alors"Euuuh! S'te plait! Est-ce que tu pourrais m'envoyer le fichier avec une extension .wma en Kbps pour modem 56K, je vais faire un truc qui déchire sur PLSet 2 par l'intermédiaire de mon port 80". Et bien, il n'y a pas de probléme, dites moi vos souci, j'essaierai de les arranger le mieux possible. De la même façon, si vous ne savez ou ne pouvez pas faire de mixage, envoyez moi juste votre bande son, je m'occuperai de faire le reste.
J'ai failli oublier le plus important, normalement, vous devriez trouver le fameux fichier grâce à ce lien : http://pierreduboafrance.spaces.live.com/files/ Aprés il suffit juste de suivre la route: "Hey! C'est ici!" puis le fichier. Je ne sais pas trop si vous avez la possibilité d'écrire sur ce disque dur virtuel si vous pouvez pas, envoyez moi les fichiers sur mon adresse mail, je les mettraient en ligne.

Voila, en espérant vous voir nombreux.

Jimmy.

Ps: En ce moment, la Norvège, c'est pas la méga folie. Il y a 20 cms de neige et je dois dire que ça caille.

lundi 3 mars 2008

You look like a norvegian!


Aujourd'hui, en attendant le bus, j'ai eu la chance de rencontrer l'autochtone, plus connu sous le nom français d'ancien ou de gros gars. Vous savez, le gars qui vient vous raconter des trucs incompréhensible dans le quartier de la gare. Jusque là rien d'anormal, j'en rencontre des dizaines en France. Un peu comme ma mère, je dois avoir un espèce de karma magnétique, ce qui fais que les gens viennent souvent me parler dans la rue pour raconter leur vie. Enfin bref!

J'étais donc en train d'attendre le bus quand soudain un gros gars vient s'asseoir à coté de moi et j'ai l'impression qu'il me raconte une blague. Un petit sourire de ma part et il commence à me raconter sa vie en norvégien bien sur. Je lui réponds gentiment en anglais que je suis désolé mais je ne comprends absolument rien de ce qu'il raconte en me disant que je pourrai très bien lui parler en français puisqu'il ne doit probablement pas parler anglais. Et là, le moment magique, il me réponds dans un anglais correct: "Oh! I'm sorry but you look like a norvegian! Where do you come from?" Je lui explique que je suis français et que je suis là que pour 6 mois etc etc... On discute un peu et il me dis: "I'm sorry but I have to take the bus! Bye bye!"

Je dois dire que là, j'ai été plutôt impressionné et ravi de la rencontre. Je suis pas sûr que l'on voit souvent ce genre de choses se passer en France.

dimanche 2 mars 2008

Alpinisme et dégringolade

Yo les cocos!

En cette fin de week-end, voici quelques nouvelles du pays des viking et de la pluie. Je ne vous raconterai pas mon week-end. (quelques bières, un mal de crâne, d'autres bières, des discussions avec des allemandes, SECURITAS! et une alarme incendie, enfin bref, c'était rigolo) Je voudrai plutôt vous parler d'une magnifique ballade faite en ce dimanche après-midi avec mon ami Benoit car oui, nous avons profité d'une alcalmie du temps pour sortir le nez dehors. Ce qui est plutôt rare (le beau-temps, pas le nez dehors...). Et donc, nous avons décidé de relever un défi et d'aller là:



Je vous l'accorde, ça fait un peu peur et ça fait surtout loin! Nous sommes donc parti avec la crotte au cul pour découvrir Ulriken, le fameux sommet enneigé dont cette histoire fait l'objet. Je tiens quand même à préciser que nous étions autant équipé pour aller faire de l'alpinisme que pour aller au carnaval de Dunkerque. Le début se passe plutôt bien, on marche pour trouver un sentier allant jusqu'au sommet. Facile quoi! Là, on commence par rencontrer pleins de gros norvégiens équipés avec pantalon de pluie, grosses chaussures etc... Ça monte de plus en plus et, sans vraiment s'en rendre compte, on se retrouve avec 5 cm de neige et plus de sentier. Il faut donc escalader des rochers, sauter des torrents, éviter les énormes flaques d'eau. Bref, on fait un peu nos malins parce qu'on a pas trop les pieds mouillés. On découvre alors que les fjords, c'est vraiment magnifique et on passe notre temps à regarder partout et à prendre des photos de tout et n'importe quoi comme des gosses!






Et soudain, sans s'en rendre compte, on se retrouve avec une vingtaine de centimètres de poudreuses et pas vraiment de pistes à suivre. On galère un peu pour se frayer un chemin entre les rochers, ça fait quand même deux heures qu'on grimpe. Pour mieux illustrer la situation, je me citerai, personnellement, moi-même : "Putain! J'en chie..." Et je ne vous parle pas de l'humidité régnant à l'intérieur de mes chaussures ou aux alentour de mon bas de pantalon. On grimpe alors, tant bien que mal, pendant encore une bonne demi-heure. Et là ,c'est génial! Le sommet! Magnifique! Quel bonheur! Une étendue de neiges sans personnes, avec un ciel bleu magnifique et, tout autour, la vue sur Bergen et ses fjords.

Après s'être balladé sur le sommet, on décide de redescendre par l'autre versant de la montagne qui est beaucoup plus raide et donc beaucoup plus rigolo. La descente fut assez impressionnante car nous n'avons mis que 20 minutes pour redescendre alors que nous avions mis 2h30 pour monter. Nous n'avons pas eu d'autres alternatives que de nous laisser glisser accrochés maladroitement à une rambarde qui descendait de la montagne en notre compagnie. Nous n'avons eu alors qu'à baigner nos pieds dans un torrent pour descendre.


Voici le diaporama de la ballade pour ceux qui aiment bien regarder les photos: