mercredi 25 juin 2008

Insomnie!

Hey

plutôt que de vous écrire de long discours au contenu métaphorique plus ou moins douteux, je préfére vous montrer une vidéo montrant un aspect assez particulier de mon sejour en Norvège.

En vous remerciant ,Bonsoir!

mardi 24 juin 2008

Lost in translation (La suite du début que vous avez lu tout à l'heure)

Après cette interlude pour le moins imaginative de la part de notre ami Arnaud, rétablissons la vérité car je souffrirais que vous subissiez une telle désinformation.

Je vous ai laissé à un moment où, peu confiant de la tournure des événements, je m'apprêtais à fuir nonchalamment dans une forêt de conifères (Ce détail n'ayant absolument aucune importance, je me permets donc de le souligner). A l'affût du moindre détail qui pourrait sauver ma tendre vie, je me rendis alors rapidement compte que je m'étais complètement fourvoyé dans un délire paranoïaque puisque mes chers camarades n'avaient d'autres intentions que de disputer une innocente partie de ball-trap. Rassuré, je tente alors de retrouver ma superbe en dégommant de minuscules disques oranges. Je passerai les détails pénibles et sans intérêts qui ont constitués cette partie de l'anecdote, disons pour simplifier que nous avons bien ri.
Après le décompte des points, nous sommes promptement remonté dans le bus magique pour continuer le périple. Quelques minutes de conduite à tombeau ouvert plus tard, nous nous sommes retrouvés prostrés sur une embarcation dont la dénomination la plus habile reste le mot "rafiot". Navigant à vue entre les merveilles visuelles que nous offraient alors Madame Nature, nous eûmes alors le plaisir de "descendre quelques canettes" sur le pont de notre minuscule embarcation. Je dois vous avouer que j'ai été un peu étonné par la tournure des événements puisque qu'il était environ 15h et que, vraisemblablement, mes compagnons d'épopée ne cherchaient pas à assouvir un besoin naturel que nous appelons communément la soif. En effet, je souhaiterais quand même attirer votre attention sur le fait que le taux d'humidité ambiant se rapprochait dangereusement de celui d'un verre d'eau dans un évier. Prenant mon courage à deux mains, je décidais de suivre le mouvement. Je pensais alors naïvement profiter de quelques instants de répits dans cette frêle embarcation. Grave erreur! Mes camarades vikings ayant décidé que nous n'étions pas là pour visiter les fjords dans une coquille de noix, ils décidèrent de partir à l'abordage d'un village appelé "Boton".
Passant de la bière à la course à pied sans même s'en rendre compte, notre petite troupe débuta une randonnée menée à un train d'enfer. Me trouvant embarqué dans un périple dont je ne comprenais vraisemblablement pas les tenants et les aboutissants, j'eus alors une discussion fort enrichissante avec mon collègue Geir Inge au sujet de l'étymologie du nom "Boton". En effet, Boton signifie "fond" en Norvégien. Ainsi, ce village a su trouver sa dénomination car il trouve "au fond" du fjord. Laissé un peu rêveur par tant de poésie sémantique, je ne pu alors m'empêcher de remarquer que ce doux village ne possédait aucun moyen de communication à proprement parler. En effet, comme nous avons pu le remarquer précédemment, le concept de route ou de chemin est quelque chose de relativement superflu en Norvège. C'est deux aspects m'ont alors mis la puce à l'oreille: "Qu'est ce qu'on est venu faire dans un village qui a tout les attributs du trou du cul du monde et qui en plus se permets de le clamer haut et fort???" Je décidai encore une fois de rester stoïque et d'attendre la suite des événements. Nous avancions à bon pas quand soudain, une dame sortie d'une cabane et commença à nous parler. A ce moment là, tout s'enchaîne. Sans trop savoir pourquoi, notre troupe s'est alors séparé en deux groupes distincts. Le premier groupe choisit vraisemblablement d'interagir avec la dame pendant que le second se réfugia sans une once d'hésitation. Ne sachant pas quel parti prendre, je décidai alors d'interagir avec l'autochtone en me disant que j'aurai peut-être l'occasion de me coucher un peu moins con le soir même. Ce fut évidement peine perdu.
Je compris alors que ce que je prenais négligement pour une vulgaire cabane était en fait un restaurant de haut standing. Tout le monde s'assit autour d'une grande table et la restauratrice se mit à tenir un discours d'une bonne dizaine de minutes en version originale et non-sous-titré bien sur. Puis tout le monde se leva avec son assiette et alla se servir. Un peu désarçonné et ne sachant pas trop quoi choisir parmi ces spécialités exotiques, je décidai hardiment de suivre mon voisin qui, quand à lui, décida de ne pas choisir et pris absolument tout ce qui se trouvait sur la table, de la viande de porc à la confiture à la groseille en passant par les Karbonaders et les petits légumes. Je dois bien avouer que ce repas m'aurait emmené jusqu'au sommet de l'extase gustative s'il n'avait pas été 16h. Les coutumes gastronomiques de nos amis du Nord sont parfois difficile à digérer. J'espérais alors profiter de quelques moments de répits pour digérer la seconde assiette de gâteau que j'avais prise, plus par réflexe que par réelle envie. Ce fut peine perdue puisque, dès la dernière bouchée avalée, nous sommes repartis en sens inverse pour reprendre le bateau, reboire de la bière et échouer dans notre bus.
A partir de ce moment, je vous avoue ne pas me souvenir de grand chose puisque la nourriture, la bière, la pluie battante et la marche à pied m'ont irrémédiablement poussés dans les bras de notre bien-aimée Morphée. J'ai sombré dans le sommeil le temps qu'à duré le voyage vers la hutte.
Puis, tout s'est enchaîné à une vitesse incroyable.
Nous sommes entrés dans la hutte. Tout le monde s'est assis autour d'une table. Ils ont sorti les bouteilles et BIM! PAN! ABRACADABOUM!Le gros scandale!
Je poserai un voile pudique sur la suite de cette histoire. Sachez juste que les aléas de la soirée m'ont amené à aller me coucher entre deux gros raisins en slips... La vie sait parfois vous apporter des expériences formidables dont il faut savoir profiter, n'est-ce pas?
Voila. C'est ici que je vous laisse pour ce soir. Dormez bien et à bientôt.
Jimmy

Reécrire l'histoire

Aujourd'hui est un jour un peu particulier pour ce blog si cher à mon coeur car, au lieu de vous raconter mes histoires aux contours légérement disproportionnés par mon envie de faire le malin, je laisse la plume à mon ami Arnaud Guiltat. ( Pour ceux qui ne le connaissent, c'est le coco qui est parti en Inde et qui raconte ces histoires vibrantes emplies d'humour et de magie indienne. Vous pouvez en trouver quelques extraits sur tout les ordinateurs munis d'une bonne vieille connexion internet en cliquant sur le lien situé un peu à droite de ces quelques mots. Je vous conseille d'ailleurs la visite, ça mérite le déplacement... Pour illustrer mon propos, je me permets d'ajouter une photo de sa bouille. Attention les filles, il est presque à poils.)






"… Je comprends alors que le sourire disgracieux de mon voisin est plus proche d’un sadisme profond que d’un clin d’œil amical.



M’étant jeté dans cette aventure tel un français désorganisé, une idée qui me parait loin d’être idiote surgit alors dans mon esprit en panique : Et si je demandais ce que signifie Blåtur ? Je tente dans un norvégien plus qu’approximatif "Hva betyr Blåtur ?", qui veut dire dans cette langue scandinave aussi douce à l’oreille qu’une hache de viking : "Que signifie Blåtur? ". Si tu sais le prononcer évidemment.



A l’énonciation de ma question, un silence de plomb tombe dans le car aussi vite qu’1m30 de neige ici… Puis ces gros bucherons m’ont tous fait un sourire me laissant entre-apercevoir leurs dents jaunes de travers, abîmées par les steaks – ou la viande humaine peut être – et les Gitanes Maïs…



Soudain, j’ai peur.



Le gros en salopette de ski bleue pâle toute tâchée et son bonnet rouge (type Cousteau), qui semble toujours être le leader du groupe, s’avance alors vers moi, l’œil vitreux – et, oui, peut être puis-je le dire avec le recul : légèrement pervers – et me sort dans un norvégien caverneux : « Dette betyr "jakt student", Mouahahahah ! » (Qui veut dire en Norvégien « cela signifie "Chasse à l’étudiant", Mouahahahah ! » pour les quelques acultivés au QI d’huître qui pourraient lire ces blogs sans parler le norvégien...)



Soudain, j’ai encore peur.



Le doute m’habite.



Je lui demande si je dois me mettre à courir maintenant ou tout à l’heure, avec un sourire gêné et un air que l’on pourrait allégrement qualifier de… Con. Il sorte tous des gros fusils et commencent à les charger. Mon esprit embrumé par le froid et les relents de bières scandinaves ne fait qu’un tour (un tour bien lent, mais qu’un tour quand même), et je saute du car pour foncer dans les conifères.



Ca fait mal un conifère.



Alors j’ai choisi de foncer quand même, mais ENTRE les conifères ! C’est plus pratique et (si, si, je vous jure) moins douloureux. "Pourquoi tant de haine ?" Me dis-je… "Pourquoi moi, grand fort et blond comme eux ?" M’exclame-je… (Plus dur à dire qu’à lire).



Pour ceux qui n’ont pas somnolé pendant la lecture et rester attentifs, vous aurez compris l’importance du mot clé initial « ENDURANCE »… Car oui, mesdemoiselles, mesdames messieurs, j’ai couru dans les montagnes, effaçant mes traces dans la neige derrière moi, pendant 18 jours… Je me suis nourris de sève de conifères, et j’ai parcouru 7634 km (à peu près). Pour preuve, voici la carte de mon trajet, que j’ai pu tracer en observant les étoiles :



Oui, parfaitement, j’ai nagé jusqu’en Islande… Et ce n’est pas facile… Avec un pull à capuche ! Surtout quand vous êtes poursuivi par un drakkar viking ! Mais au bout 6867 km, j’ai réussi à les semer… J’ai parcouru quelques 767 km supplémentaires pour être sûr… Je n’étais plus à ça près !
Pendant ces 18 jours, j’ai essuyé des tirs d’arbalètes et de fusils, j’ai dormi dans la grotte d’une oursonne plus qu’aimable du nom de Germaine (très commun en Norvège… A peu près autant que les ours en fait !), et qui a gentiment prêté ses poils et sa grotte pour une nuit.


Jimmy : Salut !
Germaine l’oursonne : Grr !
Jimmy : Tu m’prêtes tes poils ?
Germaine l’oursonne : Grr, grr !
Jimmy : Cool, t’es une pote toi !



Je suis rentré dans ma chambrette il y a 72h, mais je viens tout juste d’allumer mon pc pour vous laisser ce message, de peur que la lumière de l’écran les attire. Demain, je compte sortir une fois la nuit tombée pour m’acheter à manger… Si vous avez mon adresse, ne la transmettez à personne qui pourrait se faire passer pour ma famille ! Et profitez-en pour m’envoyer des boites de conserves pour que je limite mes déplacements dehors.



Je vous laisse, et comme m’a dit Germaine, l’oursonne qui avait oublié d’être conne : "Grouuuah !", ce qui signifie "A+ dans le bus !" en ours."



Jimmy, aka Arno qui avait envi de ne rien faire ce matin !

Post Copier-Coller: Merci pour l'histoire, ça fait plaisir de recevoir des surprises dans sa boite mail en arrivant le matin.

lundi 23 juin 2008

Lost in translation

Je reprends les commandes de mon blog afin de vous faire part de ma dernière aventure en date en pays Scandinave. Cette fois-ci, il n'est pas question de parcourir les steppes enneigées, de dompter quelques montagnes disposées au gré de l'érosion et des poussées tectono-plastisques, ou bien même de glander dans un bus en partance pour Trondheim. Pas du tout! Cette fois-ci, la thématique de l'anecdote est: l'endurance...
En effet, j'ai eu l'occasion de participer à un événement appelé le Blåtur (Prononcez "Bloutour"). Le principe est simple: tu arrives au travail, comme tout les matins, mais au lieu d'emmener des objets anodins et banales comme ses lunettes ou sa carte de bus, il faut venir avec son passeport et un slip de rechange car le principe du blåtur est simple. Il suffit de suivre un énervé, qui a volontairement pris la place du leader, afin d'animer une journée dont la passivité est plutôt relative et, où sa survie ne dépend que de certains pré requis tels que la résistance au froid et l'humidité, ou la capacité de faire des blagues avec un Norvégiens en escaladant une montagne, une bière à la main. Enfin bref, un gros n'importe quoi comme nous en avons désormais l'habitude.
Étant donné ma nature prévoyante, j'ai décidé de prendre des initiatives personnelles et de venir à ce Blåtur habillé sans grande originalité. Je serai même tenté de dire que je suis venu avec mes habits de tout les jours mais ce serait alors m'exposer à des remarques maternelles d'ordre hygiéniques, ce à quoi je me refuse. Pour rester dans le vague, on dira donc que j'étais habillé d'un souci quotidien de paraître élégant et raffiné, ce qui d'habitude suffit amplement. Je me prenais alors à espérer, presque en transe, que ce Blåtur nous emmènerait vers le sud et sa chaleur accueillante. Mais en arrivant, que ne fut pas ma surprise, en découvrant un troupeau de bouquetins habillé de Kevlar et autres polaires hauts de gammes. En effet, mes norvégiens étaient tous équipés pour conquérir le Pôle Nord et tenir le front de Russie. On peut alors constater, qu'une fois de plus, j'ai eu l'air con avec mon sweat à capuche. La vie n'est pas toujours facile et parfois, il faut savoir s'incliner devant l'organisation et la prévoyance d'autrui.
Après avoir pris le temps de faire quelques blagues que je n'ai malheureusement pas comprises. (Je me suis rapidement rendu compte que j'avais un humour minable quand il s'agit de communiquer dans la langue de mes hôtes.) Nous montons tous dans un mini bus, direction le Hardangerfjord. Notre équipe se compose principalement d'une dizaine de gros norvégiens incompréhensibles, dont la moyenne d'âge approche plutôt de la cinquantaine. Il semblerait qu'ils soient plutôt "en forme". Ma situation est plus que précaire. Pour résumer, je suis tout seul, dans un pays inconnu et froid, entouré de gros gars que je comprends très peu et qui ont vraisemblablement envie d'envoyer du steak. Et pour cause, dans le bus, les blagues fusent, on rit, on s'amuse. C'est la fête! On roule pendant une heure environ, on mange sur un parking glauque en moins de temps qu'il ne faut pour le lire. Puis, on s'arrête au milieu d'un terrain vague, lui même au milieu d'une forêt de conifère. Là, tout le monde descend. Je ne comprends rien à rien. Qu'est ce qu'on est venu foutre dans ce trou? Pour me donner de la contenance, je tente une blague et je dis à mon voisin que, s'il veulent ma peau, je la vendrai chèrement. Il me sourit d'une manière plutôt étrange et me désigne un homme qui sort du bois avec 3 fusils. Je me décompose complètement. Putain! Les cons! Que se passe-t-il? Je m'imagine alors les pires scénarios et je me prépare à me barrer en courant dans les fourrés...
Dans un souci de garder le suspens à son paroxysme et surtout pour rendre votre lecture plus ludique, je vous propose d'imaginer une suite à cette histoire. A vos stylos, n'ayez peur de rien.
La suite, demain.
Jimmy

lundi 16 juin 2008

Non je ne suis pas mort!


Aprés une lutte acharnée contre les méandres de ce monde binaire et un peu underground que l'on nomme, à contre-temps, "informatique", je vous reviens frais, dispos et un peu énervé. (Attention, par cette expression, je ne veux absolument pas dire que je suis en colére ou que je ressente un quelconque ressentiment envers quelqu'un ou quelque chose. C'est tout simplement une expression de mon énergie et de ma volonté d'agir. Vous pouvez alors très aisément mettre un paralléle avec l'expression: "Avoir la crotte au cul" qui ne signifie absolument pas la même chose mais qui a le mérite d'être drôle à dire.)


Comme vous devez vous en douter, j'ai réparé l'Ordinateur et, par voie de fait, je peux désormais vous communiquer la suite de mon épopée scandinave. Bien évidement, par manque de temps, je ne pourrais pas tout vous raconter ce soir et, tel un cascadeur américain qui veut vous en mettre plein la vue, je colle sous vos yeux ébahis(Admirez la métaphore filée), des photos au contenu assez dramatique!

Sur ces notes terribles, je vous souhaite bien le bonsoir!

Jimmy