dimanche 28 décembre 2008

La boite!

Dernièrement, je me suis rendu compte que cette charmante page web manquait cruellement d'images. En effet, ma prose envahissante s'accapare le devant de la scène, au grand dam de vos yeux époustouflés qui, je m'en doute, réclament des myriades d'enchantements photographiques. Tenant donc à vous satisfaire avant tout, je rétabli l'équilibre visuel en vous posant sous le nez une tonne de photos prises lors de mon voyage à Goa.




Vous pourrez, entre autres, trouver, des photos de plages, de rues, de bus et de la famille qui m'a aimablement hébergés. Voila donc un léger condensé de ce que mon verbiage n'a malheureusement pas réussi à vous décrire.

Passons maintenant à l'histoire du jours. Comme vous avez pu le remarquer ces derniers temps, je n'ai été plutôt avare d'aventures et autres blagues de plus ou moins bon goût. La raison en est simple, il ne se passe pas grand chose sous les tropiques. Les choses se tassent en cette fin d'année. Je suis donc obligé de ressortir quelques vieilles anecdotes poussiéreuses. Ainsi, en ce dimanche matin ensoleillé, je vais vous conter l'histoire de la boite de nuit en Inde.
Il y a environ deux mois de cela, à l'époque où nous nous vautrions lascivement dans une chaleur moite, se tenait un gigantesque festival culturel au sein du campus de l'université. Au programme, de la danse, de la bouffe, des concerts et une boite de nuit-discothèque-club-qui-ferme-à-minuit. J'ai ainsi eu le plaisir d'assister à des concerts donnés par des fakirs au regard bizarre, des danses orientales en tout genre, du théâtre indien incompréhensible, etc etc... Au milieu de tout cela, j'ai assisté à un concert merveilleux de la star incontesté du cinéma bollywoodien: Shankar-Ehsaan-Loy. Je me doute bien que ce nom ne vous dis pas grand chose, c'est la personne qui écrit et chante la plupart des musiques. Je vous en mets un extrait issue du film "Rock On!".



Comme vous pouvez le constater, c'est une pop, certes agréable à écouter, mais qui ne casse pas des briques. Ce qui fut exceptionnelle dans ce concert fut la ferveur, que dis-je, la folie furieuse de la foule amassée face à la scène. Imaginez un ou deux milliers d'indiens en transe, acclamant, dansant, faisant des cabrioles, tapant des mains, se sautant dessus et le tout avec des sourires. Incroyable! Je n'avais jamais vu autant d'enthousiasme! Ce fut trois heures de danse, de rire. Trois heures inoubliables!

Une fois cela terminé, nous nous sommes précipités avec mon pote Bhupinder vers la boite. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avant d'entrer et je n'ai pas été déçu. A l'intérieur de la boite, une foule de moustachus s'évertuaient à danser sur des hits un peu pourraves que l'on peut trouver dans n'importe qu'elle bonne boite de nuit française, voire même européenne. La scène était hilarante, surtout si on ajoute à ça un gros rappeur US bling-bling qui s'évertuait à couper les chansons en plein milieu pour dire des trucs incompréhensibles dans un micro préalablement très mal réglé. Bref, après avoir contemplé la scéne pendant quelques instants, j'ai suivi mon pote Bhupi au milieu de la piste de danse pour, à mon tour, profité de l'ambiance électrique. Tout se passait bien, je me la jouais "beau gosse latin virile" au milieu d'indiens hilares quand soudain un gros barbu en turban rose me sauta dessus.
Visiblement, ce jeune homme cool semblait à la fois surpris et très ému de me trouver sur la piste. Sans crier :"Gare!", mon tout nouveau pote m'attrape littéralement le bras et me tire avec violence vers son groupe de pote enturbannés. Eux aussi, visiblement très heureux de me rencontrer, se sont alors jetés sur moi dans un calin brutal mais plein de tendresses. Puis soudain, sans même m'en rendre compte, je me suis retrouvé les bras en l'air au milieu d'une trentaine de barbus à executer une danse traditionnelle énervée.



Encore une fois, ce fut le gros délire toute la nuit.

Je vous laisse ici sur ces belles images.

Jimmy

Ps: Joyeux Noël!

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